
Présidentielle 2025 : La CAP-Côte d’Ivoire s’insurge contre la radiation de Thiam et soulève plusieurs revendications
Lemandatexpress – La radiation du président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, de la liste électorale provisoire a suscité une vive réaction de la CAP-Côte d’Ivoire, plateforme regroupant plusieurs partis de l’opposition. Dans un communiqué lu par Simone Éhivet, elle dénonce une manœuvre politique visant à écarter des figures majeures de la compétition électorale et égrène un chapelet de revendications.
À moins de six mois de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, la tension politique monte en Côte d’Ivoire. Les déclarations de l’opposition, sur fond de critiques et dénonciation s’enchaînent. Avec en prime des revendications relatives au processus électoral. C’est dans ce contexte que la CAP-Côte d’Ivoire, suite à la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale, estime que « le régime au pouvoir instrumentalise à nouveau la justice pour faire barrage à sa candidature ».
La déclaration de la Côte d’Ivoire relative à la radiation de Thiam de la liste électorale.
« Dans sa déclaration du 03 avril, la CAP-Côte d’Ivoire s’est opposée fermement à l’élimination du président.
Coordonnateur de la Conférence des présidents de la CAP-Côte d’Ivoire de la liste électorale. En effet, depuis plusieurs mois, on assiste à des attaques en règle dirigées contre le président Tidjane, notamment sur sa légitimité à être président de son parti et sur sa capacité à représenter le PDCI-RDA à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
L’idée première était de faire croire que le président Tidiane Thiam n’était pas Ivoirien, mais cela a échoué. Les mains obscures derrière ce plan se sont rabattues sur le problème de naturalisation. Le but chimérique ici était d’essayer de s’appuyer sur des dispositions de la loi pour exclure le président Tidiane Thiam, qui vient d’être plébiscité à 99,50 % pour l’élection d’octobre 2025.
Après avoir exclu, par des artifices juridiques, de la liste électorale, les présidents Laurent Gbagbo, Soro Kiibafori Guillaumebet le ministre Charles Blé Goudé, le régime au pouvoir instrumentalise à nouveau la justice pour faire barrage à la candidature du président Tidjane en le radiant de la liste provisoire et de facto du processus électoral.
La CAP-Côte d’Ivoire dénonce cette dérive autoritaire dont le but ultime est d’éliminer des candidats en capacité de battre le candidat du pouvoir, quel qu’il soit.
Malgré les déclarations, les communiqués de presse et les débats sur les multiples problèmes du processus électoral, notamment sur les incongruités de la liste provisoire et les insuffisances de la CEI, le pouvoir s’adonne aujourd’hui, à travers l’exclusion du président Thiam, à faire un passage en force pour organiser des élections avec des adversaires choisis, en vue de se déclarer vainqueur au premier tour à l’élection présidentielle au soir du 25 octobre 2025.
Cette stratégie consacre un important recul de la démocratie dans notre pays, la Côte d’Ivoire! La CAP-Côte d’Ivoire dénonce avec énergie cette situation, ainsi que la mainmise du gouvernement sur le processus électoral, toute chose qui met à mal la cohésion et la paix dans notre pays.
La CAP-Côte d’Ivoire exige :
- Le maintien sans condition et sans délai du président Tidiane Thiam, président du PDCI-RDA et coordonnateur de la Conférence des présidents de la CAP-Côte d’Ivoire, sur la liste électorale ; sa radiation étant une décision juridico-politique inique.
- L’ouverture urgente du dialogue politique avec toutes les parties prenantes aux élections.
- La dissolution de CEI l actuelle et la mise en place d’un nouvel organe pour l’organisation des élections.
- L’audit de la liste électorale.
- L’organisation d’une révision de la liste électorale en 2025, avant les échéances électorales, conformément aux dispositions légales en vigueur.
- La réinscription sur la liste électorale des présidents Laurent Gbagbo, Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume et du ministre Charles Blé Goudé. » etc
Autant de revendications qui pourraient peser lourd sur le climat politique des mois à venir.
Aziz Krah































