Côte d’Ivoire: le mouvement politique « Osons l’Afrique » arrive pour une renaissance panafricaine
Lemandatexpress – Un vent nouveau souffle sur la scène politique ivoirienne. Le mouvement politique « Osons l’Afrique », porté par une vision résolument panafricaniste, sera officiellement lancé le 14 juin prochain à Lakota. Avec à sa tête Zokou Osso Paul, ce mouvement se veut un appel à un changement radical de paradigme.
Dans un contexte politique marqué par des affrontements idéologiques et des luttes de pouvoir, « Osons l’Afrique » entend replacer l’humain au cœur de l’action politique, renouant avec les valeurs fondatrices africaines : humilité, entraide, intégrité, respect, compassion, et bonté.
La sonnette d’alarme
Selon les fondateurs, la classe politique actuelle a échoué : ni les dirigeants en place, ni leurs opposants ne semblent véritablement préoccupés par l’intérêt national. « S’ils étaient sincères, ils uniraient leurs idées, leurs expertises, leurs forces pour servir la nation. Au lieu de cela, ils se livrent à des conflits fratricides qui freinent notre développement », dénoncent-ils.
Alors, ce mouvement dit « pour le peuple, avec le peuple » tire la sonnette d’alarme sur la perte, des repères culturels et identitaires du peuple ivoirien, qui selon lui, s’est égaré en adoptant sans filtre des systèmes politiques importés, déconnectés des réalités locales. « Depuis, nous vivons comme des automates, répétant mécaniquement des logiques politiques étrangères à notre essence : droite, gauche, centre… »
Une mission : réhabiliter la politique
Pour « Osons l’Afrique », la politique doit être réinventée. Fini le champ clos des ambitions personnelles. Place à un outil éthique, juste et responsable, au service du bien commun. Ce n’est pas une utopie, affirme-t-on, mais une responsabilité générationnelle.
La tâche est homérique. Pour autant, Zokou Osso Paul et ses camarades sont déterminés à relever le défi. « Quelle gloire y aurait-il à faire ce qui est facile ? », interroge le manifeste du mouvement, qui revendique l’héritage des grandes figures panafricaines telles que Kwame Nkrumah, Thomas Sankara, Patrice Lumumba, ou encore Bob Marley et Marcus Garvey
Un appel : écrire l’histoire ensemble
La différence de « Osons l’Afrique » résidera dans l’exemplarité. Ses dirigeants Nous allons convaincre par l’exemple », assure le mouvement. Gouvernants et opposants sont invités à sortir de la logique de confrontation permanente : « Les gouvernants doivent consulter leurs opposants pour enrichir leurs actions. Les opposants, eux, doivent agir avec responsabilité, car demain, ils seront peut-être au pouvoir. »
Le lancement prévu le 14 juin à Lakota est, selon le mouvement, un moment crucial. « Ce n’est pas un simple lancement, c’est le point de départ d’une nouvelle ère politique ». Aussi, « Osons l’Afrique » convie chaque citoyenne et chaque citoyen à écrire ensemble une nouvelle page de l’histoire politique ivoirienne, affirmant qu’une Afrique unie et forte est la clé de la survie de l’humanité.
Martial Galé
