
Présidentielle 2025 : Don Mello sollicite l’avis de Gbagbo, Thiam et Affi sur sa candidature
Le candidat du PPA-CI, Ahoua Don Mello, a réagi à la publication de la liste définitive des postulants à la présidentielle du 25 octobre 2025. Parmi les 60 candidatures déposées, seules cinq ont été retenues, dont la sienne.
Dans une déclaration , il exprime sa gratitude envers ses soutiens, dénonce l’instrumentalisation de la justice et confie sa candidature à l’avis de figures politiques majeures ainsi qu’aux Ivoiriens, qu’il appelle à une large concertation pour préserver la démocratie, la souveraineté et l’unité nationale.
Ci-dessous l’intégralité de sa Déclaration !
Chers Ivoiriennes et Ivoiriens, Peuple de Côte d’Ivoire, le 08 septembre 2025, le Conseil Constitutionnel a publié la liste définitive des candidats éligibles à l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. Sur 60 candidats déclarés, seulement 5 candidatures ont pu passer le filtre du Conseil Constitutionnel, dont la mienne.
C’est ici le lieu de remercier les collecteurs de parrainage et les informaticiens qui ont travaillé sans relâche, de jour comme de nuit, pour surmonter les nombreux pièges du processus de parrainage. Grand merci à tous les militants du PPA-CI, à tous les électeurs qui ont répondu à notre appel et m’ont accordé leur parrainage.
Il convient de noter par ailleurs, que le Conseil Constitutionnel a invalidé les candidatures du Président Laurent GBAGBO, du Ministre Tidjane THIAM, du Premier Ministre AFFI N’GUESSAN et de tous les autres candidats qui méritaient de figurer sur le listing final, compte tenu de leur dévouement aux problèmes des ivoiriens. Il s’agit entre autres du Député-Maire Antoine Assalé TIEMOKO, du Préfet Vincent TOH BI IRIE, de mesdames BLADI Dessihe Marie Carine épouse DAVISON, KOFFI Adjoua Pauline épouse PAPOIN, de messieurs Charles Kader GOORE, Amagou Wilfried ZAHUI, FIENI Koffi Kevin, DJINKO Lamoussa, BONNAHIN Sonzahi Luc Armand, DJE BI DJE Olivier Vamy, pour ne citer que ceux-là.
L’instrumentalisation de la justice, dans un contexte de gouvernance d’un parti par un parti et pour un parti, donc de parti-Etat, a été l’une des causes majeures de ce résultat. Celui-ci laisse un goût amer sur le jeu démocratique et permet de mesurer la distance séparant le multipartisme de la démocratie, laquelle grandit chaque année depuis 2011.
J’ai mal pour mon pays enceinte d’une crise et « les grandes douleurs sont muettes », disait souvent le Président Henri KONAN BEDIE, ce qui explique ma réaction tardive pour donner le temps à la réflexion.
Partagé entre la résignation, en solidarité avec les grands exclus, et la bataille dans les urnes, j’ai décidé de confier ma candidature à trois illustres personnalités d’abord à Laurent GBAGBO, le père du multipartisme qui m’a insufflé, depuis plus de 40 ans, sa conviction pour la transition pacifique à la démocratie, ensuite à Tidjane THIAM avec qui je partage presqu’un même profil scolaire et professionnel et qui a sauvé le Bureau National d’Etudes Techniques Techniques et de Développement (BNETD) du tourbillon des privatisations en faisant de cette institution le maître d’œuvre public du développement de la Côte d’Ivoire. Son rôle clé à la tête du BNETD m’a permis de faire de cette prestigieuse institution, le maître d’œuvre du développement de plusieurs pays africains et me vaut aujourd’hui l’honneur d’être le Vice-Président de l’Alliance Internationale des BRICS pour les projets stratégiques après avoir servi plusieurs pays Africains. Enfin à AFFI N’GUESSAN, le grand frère qui a toujours été un exemple pour toute la famille. Leur avis sera déterminant.
Une large concertation est nécessaire car la crise du parti-Etat qui annonce le chaos ou la construction d’un Etat démocratique et souverain est l’œuvre de la classe politique, mais aussi de chaque citoyen qui par son vote ou son abstention, assume sa part de responsabilité.
Cette concertation ne saurait exclure la majorité silencieuse face aux enjeux des élections d’octobre 2025.
Je confie donc cette candidature aux paysans, aux commerçants, aux artisans, aux employeurs et employés, aux chômeurs, aux élèves, aux étudiants, aux chefs de communautés traditionnelles et religieuses, aux familles victimes de l’exclusion et de la précarité, de la cherté de la vie et dont les enfants sortent ou abandonnent l’école souvent avec des diplômes sans perspective d’emploi et deviennent une charge plutôt qu’une source de revenu pour leurs familles.
Je confie également ma candidature aux nombreux prisonniers politiques et victimes des différentes crises successives depuis 2000 et qui attendent compassion, justice et réparation et surtout aux jeunes dont certains, à cause de leur appartenance politique, n’ont pas encore pu avoir accès à l’emploi ou aux marchés publics ou, ont été poussés à l’exil. Il y a aussi ceux dont l’âge approche la retraite sans avoir bénéficié ni d’un contrat de travail, ni d’un contrat de marché public, ni de fonds jeunes pour financer leurs projets.
Enfin, cette candidature est celle de tous les souverainistes et panafricanistes d’ici et d’ailleurs, qui souhaitent une alternance et une alternative pour une Côte d’Ivoire nouvelle dans une Afrique nouvelle et dans un monde multipolaire.
Leurs avis seront déterminants. Avec tous ceux-là, nous devons répondre aux questions suivantes: où va la Côte d’Ivoire? Que faire ?
Les alternances successives depuis 1994 n’ont pas étanché la soif de démocratie, de souveraineté et de développement partagé, dont avait besoin le peuple de Côte d’Ivoire, malgré les efforts dans le domaine des infrastructures.
Les politiques néolibérales, le recul de la démocratie et le mépris de la constitution sont les obstacles majeurs à la soif des Ivoiriens pour une alternance avec une alternative démocratique, souverainiste et panafricaniste.
Pour faire respecter notre constitution et le libre choix des ivoiriens de leurs dirigeants, nous avons le choix entre l’affrontement hors des urnes ou la bataille dans les urnes pour empêcher M. Alassane OUATTARA de faire un 4ème mandat et ouvrir le chemin vers la démocratie, la souveraineté et le panafricanisme, clés du développement du peuple par le peuple et pour le peuple.
Ce choix repose sur les épaules de chaque citoyen, détenteur d’une parcelle de souveraineté face à l’histoire de son pays et de sa classe politique. Une large concertation est donc nécessaire. Je m’y engage dès mon retour de mission hors de la Côte d’Ivoire pour raisons professionnelles.
Notre histoire récente nous enseigne que l’affrontement dans les urnes a toujours donné la victoire du peuple sur Alassane Ouattara. Alors que l’affrontement hors des urnes, soutenue indirectement ou directement par l’hégémonie occidentale a toujours renversé la situation en sa faveur, afin de faire de la Côte d’Ivoire son bastion imprenable pour le contrôle de l’Afrique de l’Ouest. Il en a été ainsi en 2002, 2004, 2010 et 2011.
Cet enjeu géopolitique du processus démocratique en Côte d’Ivoire nous interpelle dans nos réflexions stratégiques. Une vision largement partagée par le peuple et une stratégie conséquente peuvent nous permettre la double transition vers la démocratie et la souveraineté. Le régime hyper-présidentialiste, soutenu par l’hégémonie occidentale, qui dévore l’indépendance des Institutions républicaines et notre souveraineté fait douter de l’issue du choix des urnes ou de l’affrontement hors des urnes, ainsi que le prix à payer.
Certes, les électeurs sont préoccupés par la fraude due à la nature même du parti-Etat. Ayant été le principal artisan de la lutte contre la fraude en 2000 et en 2010 qui a permis la double victoire de Laurent GBAGBO dans les urnes, j’ai eu le temps d’examiner la matrice des fraudes sous le régime Ouattara et les réponses technologiques nécessaires pour les contrer.
Ayant été témoin des affrontements hors des urnes de 2002, 2004 et de 2011, impliquant l’hégémonie occidentale, qui ont fracturé l’unité nationale et semé la méfiance entre les communautés, il est nécessaire d’apporter les réponses appropriées pour recoudre l’unité nationale et définir de nouveaux rapports gagnant-gagnant avec le monde hégémonique, au risque d’allumer un feu aux conséquences imprévisibles comme dans bien d’autres pays.
La Côte d’Ivoire est enceinte d’une crise qui risque d’approfondir le déchirement de l’unité nationale et faire de nouvelles victimes. Nous pouvons opter pour l’accouchement de cette crise aux conséquences imprévisibles ou la faire avorter. Tout dépend de la volonté de la classe politique et de chaque citoyen de ce pays.
II urge de dialoguer, afin de rassembler toutes nos forces pour l’intérêt supérieur de l’unité nationale et pour de nouveaux rapports avec le monde hégémonique.
Fiers Ivoiriennes et Ivoiriens, le pays nous appelle pour faire de la Côte d’Ivoire le pays de l’hospitalité et de la vraie fraternité. Chers Ivoiriennes et Ivoiriens, plus que jamais, nous avons le devoir de bâtir ensemble notre destin commun. Unis et confiants, pour une Côte d’Ivoire libre, souveraine et prospère dans une Afrique nouvelle et un monde nouveau.
Ahoua DON-MELLO,
Docteur-Ingénieur des Ponts et Chaussées, Vice-Président de l’Alliance Internationale des BRICS Militant du PPA-CI,
Candidat à l’élection Présidentielle du 25 octobre 2025
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