
Succession de Ouattara: Tené Birahima et Adama Bictogo, deux cadres du RHDP, ouvrent la bataille…
Lemandatexpress – Le président Ouattara a été déclaré vainqueur de la présidentielle 2025 et s’apprête à prêter serment pour le quatrième mandat qui va courir jusqu’en 2030 où il aura alors 88 ans et peut-être ne voudra plus se représenter pour un autre mandat d’une autre République. Mais et après ? Qui pourrait alors lui succéder pour permettre au RHDP de garder le pouvoir jusqu’en 2050, comme ils se plaisent à le dire dans leurs meetings ? Depuis 2022, le président disait qu’il avait sous la main une demi-douzaine de présidentiables, mais force est de constater que ces six ont dû se résoudre à attendre encore.
Sans doute qu’en 2030, ils seront prêts. C’est donc dans cette perspective qu’à peine Alassane Ouattara déclaré vainqueur que dans le cas, chacun se prépare déjà pour l’après Ouattara. Ils sont beaucoup d’autres cadres à l’affût, mais ceux dont les noms sortent de plus en plus sont le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara dit « Photocopie », frère cadet du président et le président de l’Assemblée Nationale, Adama Bictogo, maire de Yopougon. Qui, selon des indiscrétions, seraient dans une sorte de course de positionnement.
Du Tchologo dont il est le président du Conseil régional, Téné Birahima a atterri à Abobo pour se porter candidat en vue d’être député d’une circonscription plus importante que celle de Kong. S’il est élu, il sera un député donc plus en vue, car adossé à une circonscription électorale plus importante. À l’instar de Bictogo qui, bien que député d’Agboville, s’est retrouvé à la Mairie de Yopougon où il est adossé à une Commune avec un électorat plus important. Il se murmure que si Téné Birahima est député d’Abobo, il n’est pas exclu qu’il postule pour la présidence de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, le lien étant le bicotogo. Et dans la foulée, la Constitution devrait être revue et modifiée (avec évidemment le soutien d’une majorité parlementaire que le RHDP voudra avoir, coûte que coûte, sans passer par référendum) pour mettre le président de l’Assemblée Nationale comme le dauphin du président de la République, il serait alors tout indiqué pour rêver l’après Ouattara.
Dans ce schéma, la voie du perchoir serait ouverte à Téné Birahima Ouattara et par ricochet la présidence de l’Assemblée Nationale et le poste de dauphin ou successeur légal et indiscutable de Alassane Ouattara à la présidence de la République.
Il ne serait pas exclu qu’à tout moment, une fois ce mécanisme établi, il pourrait démissionner pour se reposer comme il a toujours souhaité et laisser son dauphin terminer son mandat et solliciter un autre mandat par voie électorale, pour lui. « Je vous en prie, laissez-moi partir, pour me consacrer à ma famille, à mes enfants et mes petits-enfants. », disait-il déjà en 2022. Même si trois ans après, il brigue un autre mandat par « devoir qui transcende la parole donnée ».
Le vice-président n’étant plus élu sur une liste avec le président de la République, le poste de vice-président est devenu aujourd’hui un poste politique presque “vide”.
Toujours selon des murmures, à côté du cas de “Photocopie”, il y a le cas de Bictogo, président sortant à qui le boycott des législatives par Gbagbo et le PPA-CI pourrait donner une chance d’être élu député à Yopougon. S’il se fait élire à Yopougon et demeure député, il serait très difficile au RHDP de l’écarter du perchoir et des stratèges seraient au labo pour cela. Il a et il aura certainement le soutien d’autres députés du RHDP ou proches du RHDP ou même d’autres bords.
Dans la bataille des stratégies, Bictogo pourrait soutenir des candidats actuellement pour espérer avoir leurs voix demain à l’élection du président de l’Assemblée Nationale.
Du coup, on va donc vers un face-à-face Adama Bictogo – Téné Birahima pour la présidence de l’Assemblée Nationale et éventuellement pour la succession à Ouattara après une éventuelle modification envisageable de la Constitution actuelle.
Tous calculs faits, la décision de Gbagbo de maintenir le PPA-CI loin des législatives rallume les espoirs de Bictogo qui compte se faire élire à Yopougon. Cette décision de Gbagbo réduit quelque peu l’assurance qu’avait Téné Birahima Ouattara de pouvoir coiffer au poteau Bictogo…
La grande question est : si Bictogo a la chance de rester à la tête de l’Assemblée Nationale, le chef de l’État Alassane Ouattara pourra-t-il toujours songer à la possibilité d’un plan de modification de la Constitution pour faire du président de l’Assemblée Nationale le dauphin ? La patate chaude est là.
Et pendant que se déroule la bataille en sourdine, les autres cadres du RHDP qui eux aussi ont l’ambition de succéder à Ouattara sont aux aguets. Et Dieu seul sait qu’ils sont bien nombreux…
Source Le nouveau réveil































