
Hiré : les conseillers municipaux montent au créneau pour une nouvelle élection après le décès du maire Francis Kacou
Lemandatexpress – La commune de Hiré attend toujours son nouveau maire, plus de 45 jours après le décès de Gilbert Francis Kacou. Bien que l’intérim, assuré depuis le 2 avril par Akaffou Marcellin, se poursuive, les conseillers municipaux estiment, sur la base des textes de loi, que le moment est venu de procéder au renouvellement de la municipalité.
La commune de Hiré est orpheline depuis le 7 mars 2025, date du décès soudain de son maire élu, Gilbert Francis Kacou. Ce décès, qui a profondément bouleversé les administrés, a conduit le ministre de l’Intérieur à désigner, par arrêté en date du 2 avril, le conseiller municipal Akaffou Marcellin comme maire intérimaire.
Si l’intérim est toujours en cours, les conseillers municipaux, selon les informations en notre possession, réclament désormais la tenue d’une élection municipale. S’appuyant sur les dispositions légales en vigueur, ils estiment que le délai prévu pour ce type de situation est aujourd’hui dépassé.
Ils invoquent à cet effet la loi n°85-578 du 27 août 1985, modifiée par des textes récents, qui stipule : « En cas de décès, de démission, de révocation ou d’autre empêchement absolu du maire, il est procédé à l’élection d’une nouvelle municipalité dans un délai de quinze (15) jours. »
Ils font également référence à la loi n°2012-1128 du 13 décembre 2012 portant organisation des collectivités territoriales, notamment son article 176 (alinéa 5), qui prévoit : « En cas de démission d’un maire en cours de mandat, de révocation ou de cessation de ses fonctions pour cause d’incompatibilité ou d’inéligibilité, la municipalité est entièrement reconstituée et ses membres élus, conformément aux alinéas, à la première réunion du conseil qui suit la date de prise d’effet de la démission, de la révocation ou de la cessation de fonction. »
Les conseillers municipaux rappellent que la cessation des fonctions du maire Kacou est intervenue le 7 mars, date de son décès, et non le 2 avril, date de désignation de l’intérimaire. Ainsi, selon eux, l’échéance légale pour l’organisation d’une nouvelle élection s’étendait du 22 mars au 21 avril 2025 inclus.
« Vu la lettre n°2025-113/CHIR/SG du 7 mars 2025 émanant de la Secrétaire Générale de la mairie de Hiré, relative au décès du maire de la commune, nous, conseillers municipaux, restons convaincus qu’il aurait dû être procédé à l’élection d’une nouvelle municipalité dans la période du 22 mars au 21 avril 2025 », ont-ils déclaré.
Par cette déclaration, les conseillers souhaitent dissiper toute interprétation erronée de la loi. Ils insistent sur le fait que la cessation des fonctions du maire défunt a pris effet le 7 mars, et non à la date du début de l’intérim.
En conclusion, tout en réaffirmant leur confiance au ministre de tutelle, les conseillers municipaux de Hiré appellent au respect scrupuleux des textes en vigueur, à travers l’organisation de l’élection d’une nouvelle municipalité.
M. Galé































