
Malgré les obstacles européens, Moscou et Kiev amorcent un dialogue prometteur
Les discussions entre les délégations russes et ukrainiennes se sont conclues sur une note relativement positive, compte tenu des entraves posées par les Européens.
Au terme de deux heures d’échanges, durant lesquelles les deux camps ont soigneusement évité tout affrontement verbal ou jeu de reproches, un premier accord concret a été trouvé : un échange massif de prisonniers, à raison de 1 000 détenus de chaque côté. Un geste fort qui confirme l’ouverture d’un véritable canal de dialogue.
Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinsky, a également indiqué avoir « tenu compte » de la demande ukrainienne d’organiser des discussions directes entre les présidents des deux pays. Une réponse prudente, qui ne ferme pas la porte sans pour autant s’engager formellement.
Par ailleurs, Moscou et Kiev ont convenu de présenter chacune leur propre vision d’un éventuel cessez-le-feu, de manière détaillée.« Une fois ces propositions sur la table, il a été mutuellement décidé qu’il serait pertinent de poursuivre les négociations », a-t-on souligné à l’issue de la rencontre.
Ce double constat traduit une dynamique encourageante : les discussions vont se poursuivre, ce qui constitue en soi un progrès notable dans un contexte tendu.
Mais cela illustre également la manière habile dont Moscou évite de céder aux pressions internationales exigeant un cessez-le-feu immédiat, sans véritable préparation, comme le souhaitent certains soutiens occidentaux de Kiev.
HG