
Présidentielle 2025/Nady Bamba interpelle la CEI: « Laurent Gbagbo n’a pas eu le retrait de ses droits civils et politiques »
Lemandatexpress – Ce samedi 24 mai, lors d’un séminaire organisé à Abidjan par « Les Messagères de Laurent Gbagbo », mouvement de soutien au président du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Nady Bamba est revenue sur la question de l’éligibilité de ce dernier, à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025.
L’épouse de l’ancien président ivoirien a dénoncé ce qu’elle considère comme une irrégularité dans le retrait des droits civils et politiques de Laurent Gbagbo, pointant du doigt le président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert. « Si le président de la CEI avait vraiment lu la décision comme il l’affirme, il aurait vu que le président Laurent Gbagbo n’a pas été privé de ses droits civils et politiques », a-t-elle déclaré.
« En voulant se justifier, ils ont publié la décision dans des journaux proches d’eux et sur des sites internet. Nous avons tous pu voir que le président Laurent Gbagbo a été condamné à 20 ans, mais sans mention de retrait de ses droits civils et politiques », a-t-elle insisté.
Nady Bamba a aussi souligné qu’en droit, une décision ne devient définitive qu’après avoir été notifiée à la personne concernée. Or, selon elle, cette notification n’a jamais été faite à Laurent Gbagbo. « Le président de la CEI dit avoir vu la décision, mais le président Laurent Gbagbo n’a jamais reçu cette fameuse décision », a-t-elle affirmé.
Partant de là, elle estime qu’aucune raison légale ne peut justifier la radiation de Laurent Gbagbo de la liste électorale : « Monsieur Coulibaly-Kuibiert affirme l’avoir retiré de la liste électorale parce qu’il a été déchu de ses droits civils et politiques, or cela ne repose sur aucune base juridique. »
L’ancienne journaliste a invité les participants à consulter eux-mêmes la décision de condamnation sur les réseaux sociaux, pour constater que Laurent Gbagbo jouit pleinement de ses droits. « C’est bien pour cela qu’il dirige le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire », a-t-elle souligné.
Elle a enfin évoqué la loi d’amnistie de 2018, prise par le président de la République, que le président de la CEI a lui-même mentionnée. Nady Bamba a appelé à la patience, espérant que cette loi finisse par s’appliquer pleinement à Laurent Gbagbo.
À cinq mois de la présidentielle, la question de l’éligibilité de l’ancien président reste au cœur des débats politiques. Pour Nady Bamba et les militants du PPA-CI, le combat pour la réinscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale est loin d’être terminé.
Martial Galé
Lemandatexpress.net































