
La BAD comme un garrot selon Ouattara, Billon “en guerre”, l’anticipation des rois et chefs traditionnels, drame sur l’autoroute…
Lemandatexpress – À l’ouverture des 60es Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), qui se tiennent à Abidjan du 26 au 30 mai, le président Alassane Ouattara a mis en lumière le rôle crucial de l’institution dans les économies africaines. Pendant ce temps, les voix s’élèvent autour de la candidature annoncée de Jean-Louis Billon à la présidentielle de 2025 sous la bannière du PDCI. Quant aux rois et chefs traditionnels, ils interpellent une nouvelle fois sur cette échéance qui suscite des inquiétudes. En parallèle, la route continue de faire des victimes…
Depuis lundi, Abidjan est l’épicentre de la Banque africaine de développement. Les 60es Assemblées annuelles de l’institution bancaire réunissent plus de 6 000 participants : chefs d’État et de gouvernement, ministres des Finances, gouverneurs de banques centrales, représentants du secteur privé, etc.
La cérémonie officielle d’ouverture s’est tenue mardi, sous l’égide du président Alassane Ouattara. À la tribune, le chef de l’État ivoirien a d’abord relevé les nombreux facteurs de fragilisation des économies africaines, comme le rapporte Le Mandat. Avant de saluer le soutien déterminant de la BAD dans un contexte mondial secoué par des tensions commerciales et une instabilité financière persistante. « La situation aurait été pire n’eût été l’intervention de la BAD », a-t-il déclaré, selon L’Inter. Autrement dit, la BAD a agi comme un garrot.
Tout en appelant à renforcer l’investissement et l’innovation, ADO a réaffirmé que la BAD reste un partenaire stratégique pour la Côte d’Ivoire. Il s’est engagé à continuer d’œuvrer pour que l’institution soit pleinement au service du développement, comme le souligne Le Jour Plus. En retour, Adesina Akinwumi, président sortant de la BAD, a salué le soutien précieux du président ivoirien dans la reussite de sa mission, note Le Matin.
Pendant que l’avenir économique du continent se discute à Abidjan, la scène politique nationale est agitée par l’annonce de la candidature de Jean-Louis Billon à la présidentielle de 2025 sous les couleurs du PDCI. L’Héritage estime que ce cadre du parti doyen est « en guerre contre sa propre formation ». Le journal qualifie même de “curieuse” cette candidature bdu député de Dabakala.
Dernière Heure abonde dans le même sens, soulignant que la question des parrainages risque de freiner les ambitions de l’ancien ministre du Commerce. Le journal parle d’« une candidature sans base, mais en quête de tampon ». Il cite Hamed Zamour, pour qui : « Incarner l’espérance ne s’improvise pas et ne s’arrache pas par la ruse. »
Visiblement, la présidentielle occupe déjà toutes les conversations. Dans la majorité comme dans l’opposition, les camps se structurent, à coups de déclarations enflammées. Le RHDP, lui, voit toujours en Alassane Ouattara le meilleur choix. Mais dans l’opposition, l’éligibilité du président sortant est vivement contestée.
Dans les colonnes du Quotidien d’Abidjan, Pascal Affi N’Guessan objecte: « Avoir violé la Constitution une première fois ne vous donne pas le droit de la violer à nouveau », déclare le président du FPI, en allusion au second mandat d’ADO sous la Troisième République. Notre Voie s’interroge : « Ouattara sera-t-il candidat en excluant Gbagbo, Blé Goudé et Soro ? »
Dans ce climat électrique, à cinq mois de la présidentielle, la Chambre des rois et chefs traditionnels tente d’anticiper les tensions. Le Rassemblement rapporte les propos d’Amon Tanoe Désiré, son président, qui invite chacun à « donner la voix à la paix en octobre ».
Un appel à la sérénité pour éviter de revivre une nouvelle crise électorale, dont la Côte d’Ivoire a trop souvent fait les frais. Le pays reste déjà meurtri par les drames qui s’enchaînent, notamment sur les routes. Hier encore, un violent carambolage sur l’axe Adjamé–Yopougon a fait quatre morts sur le coup et une vingtaine de blessés, selon le bilan provisoire communiqué par le ministère des Transports.
Vivement que les enquêtes demandées par le ministre établissent les véritables causes de ce drame, afin de prévenir d’autres tragédies similaires.
M. Galé































