
Le parrainage citoyen attaqué, les espoirs de Gbagbo et Soro dans le vent, une situation politique inédite…
Lemandatexpress – Accompagné d’une solution numérique désormais, le parrainage citoyen est au centre des débats. Sur le plan judiciaire, les requêtes de Laurent Gbagbo et de Soro Guillaume devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CAHDP) ont été rejetées. Ces verdicts interviennent dans un contexte de crispation générale dans les différents états-majors. Enfin, parallèlement aux Journées de la Fonction publique (JFP), la Côte d’Ivoire inaugure une unité de transformation du cacao…La Matinale expresse.
On entre pratiquement dans le vif du sujet dans la perspective de la présidentielle d’octobre. Avec le dévoilement du calendrier du parrainage citoyen, la CEI a lancé définitivement le dernier round du processus électoral. Du 1er juillet au 26 août, les potentiels candidats sont appelés à investir l’ensemble du territoire national pour collecter les parrainages selon des quotas définis par région.
La nouveauté dans ce principe démocratique intégré au code électoral ivoirien en 2020, c’est l’introduction, sur demande de la CEI, d’une solution numérique. En un mot, l’opération est désormais digitalisée en partie. Une innovation qui fait débat, surtout au sein de l’opposition.
Me Blessy Chrysostome, cadre du PDCI, n’a pas hésité à monter au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme un changement de « règles pour éliminer l’opposition ». L’avocat, cité par Dernière Heure Monde, assène que « Le pouvoir valide la manœuvre de la CEI et viole le protocole de la CEDEAO ».
Le Nouveau Réveil voit à travers la nouvelle donne une « zone d’ombre du parrainage citoyen ». Le journal convoque, en substance, cette autre déclaration de Me Blessy, qui prévient : « Prendre un décret à trois mois des élections, modifier le processus de parrainage, nous ne lâcherons rien. »
En écho, l’honorable Euphrasie N’Guessan martèle, dans Bélier Intrépide, que rien ne pourra arrêter notre marche vers la victoire en 2025.
Indexée, la CEI a anticipé, dans son communiqué d’hier, pour rassurer la classe politique. En effet, comme l’a souligné le 2e vice-président Alain Dogou, « seul le Conseil constitutionnel statue sur l’éligibilité des candidatures. La CEI n’est qu’une courroie de transmission des dossiers ».
Cette agitation autour du parrainage coïncide avec le verdict de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, suite aux requêtes de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro. La juridiction continentale a ruiné tous leurs espoirs, selon Le Rassemblement. Le Sursaut renchérit en ces termes : « Laurent Gbagbo débouté, sa requête contre la Côte d’Ivoire rejetée ».
Au-delà de tous ces événements, c’est l’avenir de la Côte d’Ivoire qui se joue. À ce titre, alors que Le Jour Plus considère que « la méthode ADO perturbe les plans de l’opposition », Le Mandat soulève une préoccupation d’ordre général. À savoir : « Une situation politique inédite en Côte d’Ivoire », marquée par « la difficile équation du passage de témoin ». « Qui pour conduire la destinée du pays ? », s’interroge le journal alors que le président fait durer le suspense et que la posture de l’opposition, en vue de la présidentielle, est on ne peut plus sibylline.
Qu’à cela ne tienne, dans le champ du RHDP, la confiance est de mise. Célestin Koala, cadre du RHDP, ne doute pas un seul instant qu’Alassane Ouattara sera le candidat des Houphouëtistes. « Soyons prêts à m’accompagner », plaide-t-il dans Le Patriote.
À l’inverse, l’Imam Aguib Touré interpelle le président Ouattara, dans les colonnes de Le Temps, lui conseillant de ne pas « renier sa parole ». « Se maintenir ou quitter : Alassane Ouattara vit un drame intérieur », analyse pour sa part Le Canard Déchaîné.
L’actualité nationale, en plus des Journées de la Fonction publique au cours desquelles la ministre Anne Ouloto a honoré 230 fonctionnaires pour leur exemplarité, est marquée aussi par ce pas de plus franchi dans le secteur du cacao. Soir Info nous apprend qu’à Akoupé Zeudji, le vice-président Tiémoko Meyliet a inauguré un complexe industriel pour la transformation de 100 000 tonnes de fèves par an. Une nouvelle qui ne manquera pas de réjouir les professionnels de l’or brun et la population ivoirienne dans son ensemble.
Martial Galé






























