
Nathalie Yamb interdite de séjour dans l’Union européenne : les raisons
Lemandatexpress – Nathalie Yamb est désormais persona non grata dans l’Union européenne. Le Conseil de l’UE a décidé, le jeudi 26 juin, d’interdire l’entrée sur son territoire à l’activiste suisso-camerounaise, tout en ordonnant le gel de ses avoirs. Cette mesure fait suite à ses liens présumés avec des réseaux proches de la Russie, notamment le groupe Wagner.
Selon Jeune Afrique, la décision s’inscrit dans un élargissement des sanctions adoptées dès octobre 2024, visant des personnalités soupçonnées de soutenir des activités déstabilisatrices orchestrées par Moscou. Nathalie Yamb rejoint ainsi une liste de 46 personnes et entités accusées d’appuyer les opérations russes en Ukraine, ainsi que des campagnes de désinformation et de déstabilisation en Europe, souvent pendant les périodes électorales.
Le Conseil européen mentionne sa proximité avec l’organisation Afric (Association for Free Research and International Cooperation), considérée comme une émanation du groupe Wagner. Yamb aurait également participé à plusieurs événements de cette structure, aux côtés de figures de la galaxie Wagner, comme Alexander Malkevich. Sans les nommer explicitement, les autorités européennes évoquent des liens directs avec des sociétés militaires privées russes.
Le Conseil note aussi qu’elle soutient ouvertement le narratif russe depuis le sommet de Sotchi en 2019, multipliant les discours hostiles à la France et à l’Occident, dans une logique d’influence géopolitique sur le continent africain.
Dans une interview en 2023 à la RTS (Radio télévision suisse), elle affirmait ne pas être opposée à une rétribution de Vladimir Poutine ou d’Evgueni Prigojine, fondateur du groupe Wagner, décédé en août 2023. Déjà en novembre 2022, le Département d’État américain l’avait identifiée comme un « agent d’influence » de la machine de désinformation liée à Prigojine.
La France, de son côté, lui avait interdit le territoire dès janvier 2022, invoquant ses propos violents contre les autorités françaises et son rôle supposé dans l’alimentation d’un sentiment anti-français en Afrique et au sein des diasporas africaines.
M.Galé, avec JA






























