Crime passionel à Abobo : un homme assassine sa femme à trois coups de couteau
Lemandatexpress – Un drame conjugal secoue la commune d’Abobo, endeuillant une fois de plus les familles et ravivant le spectre de la violence domestique dans ce quartier populaire d’Abidjan.
La commune d’Abobo s’est réveillée dans la stupeur et l’effroi, ce samedi 12 juillet 2025. Une femme, prénommée Élise, secrétaire du PCA de la SIR, a succombé à ses blessures après avoir été poignardée à trois reprises par son mari, KP, dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 juillet, aux environs de minuit.
Le drame s’est produit dans le quartier Houphouët-Boigny, secteur Maroc. Selon des sources concordantes, KP, rongé par la jalousie, soupçonnait son épouse d’entretenir une liaison extraconjugale. L’altercation aurait dégénéré en tragédie lorsque ce dernier a saisi un couteau et l’a poignardée à deux reprises à la hanche et une fois à la clavicule.
Malgré l’intervention de voisins alertés par les cris de détresse, Élise a rendu l’âme avant même d’arriver au Centre hospitalier régional (CHR) d’Abobo.
Légalement marié, le couple vivait ensemble depuis quinze ans. D’après les témoignages, aucune tension grave n’avait jusque-là été signalée dans ce foyer. « Ils se disputaient comme tous les couples, mais de là à imaginer une telle issue, c’est impensable », apprend-t-on.
KP, sans emploi depuis plusieurs années, dépendait beaucoup d’Élise, décrite comme travailleuse et généreuse. Cette dernière, selon certains témoignages, supportait à elle seule la charge du foyer.
Le meurtrier présumé, KP, est porté disparu. Les fins limiers de la police sont à ses trousses pour le livrer aux autorités judiciaires. Qu’importe, pour les proches d’Élise, aucune sentence ne pourra apaiser la douleur causée par cette perte brutale.
En attendant, Abobo pleure encore une de ses filles. Une victime de trop dans une commune où l’amour vire trop souvent au drame, où la vie ne tient qu’à un fil parfois tranché par la main même de celui qu’on a aimé.
Martial Galé
