
CPIA 2025 : La Côte d’Ivoire, championne ouest-africaine des politiques publiques
Lemandatexpress – La Côte d’Ivoire confirme son statut de locomotive régionale en matière de gouvernance et de politiques publiques. Dans son rapport annuel 2024 sur l’Évaluation des Politiques et des Institutions Publiques (CPIA), la Banque mondiale attribue au pays une note de 3,9 sur 6, soit la meilleure performance en Afrique de l’Ouest, à égalité avec le Cap-Vert et le Bénin.
Publié le 10 juillet 2025, ce rapport évalue la capacité des pays à faible revenu, membres de l’Association internationale de développement (IDA), à mettre en œuvre des politiques publiques efficaces. L’évaluation repose sur 16 critères regroupés en quatre catégories clés : gestion économique, politiques structurelles, inclusion sociale et gouvernance des institutions publiques.
La Côte d’Ivoire se distingue particulièrement par sa résilience dans la conduite des réformes structurelles, notamment en matière de discipline budgétaire, de gouvernance et d’accès aux services publics essentiels. Ce score reflète les efforts du gouvernement pour renforcer la qualité de l’environnement institutionnel malgré un contexte régional et international incertain.
Toutefois, la Banque mondiale alerte sur les faiblesses persistantes en matière de gouvernance, invitant les pays à maintenir la dynamique des réformes pour assurer une croissance inclusive et durable. Elle souligne aussi l’urgence de préserver la qualité des services publics pour prévenir les tensions sociales.
Avec une moyenne régionale de 3,1, l’Afrique subsaharienne reste marquée par un équilibre fragile entre progrès budgétaires et faiblesses institutionnelles. À l’opposé, des pays comme la Guinée-Bissau (2,6) ou encore le Mali, le Libéria et la Sierra Leone (3,1) ferment la marche. Le Niger enregistre la plus forte baisse avec -0,2 point.
Ce bon classement intervient dans un climat de confiance renouvelée des partenaires internationaux, en témoigne l’émission récente par la Côte d’Ivoire d’un Samouraï Bond de 50 milliards de yens (environ 300 millions d’euros) sur le marché japonais, à un taux avantageux de 2,3 % sur 10 ans.
La performance ivoirienne dans le rapport CPIA 2024 illustre les progrès accomplis dans la consolidation des institutions et de la gouvernance économique. Mais elle met aussi en lumière les défis à venir : approfondir les réformes, élargir l’inclusion sociale et répondre aux aspirations d’une population de plus en plus exigeante.
Izou Dine






























