
MUGEFCI : Le PCA éclaire les mutualistes de la COSYFOCI sur les avancées de sa gestion
À la demande de la Confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (COSYFOCI), le Président du Conseil d’Administration (PCA) de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’État de Côte d’Ivoire (MUGEF-CI), Paul Gnogbo, était face à ses membres le samedi 26 juillet.
La salle Adama Kamara de l’École ivoirienne des sourds (ECIS) de Yopougon-Siporex a servi de cadre à cette rencontre, dont l’objectif était de faire un bilan à mi-parcours de son mandat. Ce dernier a notamment déclaré : « Aujourd’hui, au cœur du système de la MUGEF-CI, il y a la Couverture Maladie Universelle (CMU). » Il a ainsi incité les fonctionnaires encore réticents à y souscrire : « On cotise déjà pour la CMU ; à la MUGEF-CI, on fait, in situ, les cartes. Allez faire vos cartes », a-t-il exhorté.
Concernant les différentes prestations, le conférencier a précisé qu’il n’est plus nécessaire de se rendre au siège de la mutuelle, car toutes les délégations disposent aujourd’hui des mêmes services. Paul Gnogbo a également rappelé l’existence d’un pool de médecins-conseils, composé de spécialistes chargés de réorienter les mutualistes en cas de besoin.

En conclusion, si l’on s’en tient aux propos du PCA, son bilan est largement positif. Avant l’arrivée de son équipe, le droit à la prestation était payant. Par ailleurs, il existait trois produits, dont le Régime Complémentaire Obligatoire (RCO), pour lequel chaque mutualiste cotise 3 % de son salaire, ainsi que les produits « Ivoire Santé Privilège », « Ivoire Pharmacie » et « Ivoire Pharmacie + ». Concernant ce dernier produit, il a dénoncé des fraudes organisées au détriment de la mutuelle et de la majorité de ses adhérents.
Pour preuve : « La première année déjà, nous étions déficitaires de 1,5 milliard », s’est-il offusqué. L’année suivante, la perte était estimée « à environ 2 milliards ». Face à une telle situation, il était « impérieux » de supprimer le produit incriminé afin de « protéger » l’outil commun qu’est la mutuelle, a estimé Paul Gnogbo.
« L’analyse, lorsque nous sommes arrivés, a été de faire en sorte que le portefeuille du fonctionnaire n’ait pas à souffrir pour accéder aux prestations », a-t-il souligné. Finalement, « au bout de séminaires, la CMU, qui hier avait été mal perçue par l’administration précédente est devenue un allié pour les fonctionnaires et agents de l’Etat », s’est-il réjoui.
Aussi, par extension, on est passé de 2.100 à 7000 médicaments auxquels les mutualistes ont accès, « sans qu’on ait à débourser 5 francs ». Au cours de son intervention, l’invité a abordé plusieurs autres sujets touchant au bon fonctionnement de la mutuelle. Au vu de l’ensemble des acquis, le président de la COSYFOCI, Tapé Djédjé Appolinaire a félicité le PCA et lui a apporté son soutien ainsi qu’au Conseil d’administration pour les « bons qualitatifs » réalisés par la MUGEF-CI.
À cet effet, la confédération appelle l’ensemble des fonctionnaires à adhérer pleinement à la CMU, devenue un outil central du système mutualiste. Par ailleurs, la COSYFOCI a réaffirmé son engagement à œuvrer aux côtés du gouvernement, dans le cadre du dialogue social, en vue de faire aboutir les revendications majeures des fonctionnaires.

Il s’agit notamment de l’adoption d’une nouvelle grille salariale plus équitable et de l’extension du bénéfice de certaines primes à l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’État. Tapé Djédjé Appolinaire a conclu en saluant l’approche inclusive et transparente du Conseil d’administration actuel de la MUGEF-CI, qui, selon lui, contribue à restaurer la confiance des mutualistes.
Il a également encouragé la mutuelle à poursuivre ses efforts en matière de digitalisation, de proximité des services, et de rigueur dans la gestion. Cette rencontre entre le PCA de la MUGEF-CI et les membres de la COSYFOCI s’inscrit donc dans une volonté commune de transparence, de redynamisation du mouvement mutualiste, et d’amélioration continue des conditions de vie des fonctionnaires et agents publics de Côte d’Ivoire.
Mathias Kouamé































