
Présidentielle 2025 – Tidjane Thiam au sujet de Billon: «C’est quelqu’un qui ne se comporte pas de façon adulte et responsable »
Lemandatexpress – En exil depuis plusieurs mois, Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), s’est exprimé sans détour lors d’un entretien exclusif accordé au journaliste Alain Foka, diffusé sur AfoMedia. Au centre de la discussion : la présidentielle de 2025, son retrait de la liste électorale, et surtout, la question d’un éventuel « plan B » au sein du parti.
À la question de savoir si Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce et cadre influent du PDCI, pourrait représenter une alternative à sa candidature, Thiam a opposé un « non » catégorique. « Il y a eu une convention. Il aurait pu venir se présenter. Il ne l’a pas fait. Donc non. Ce n’est pas le Sénégal ici », a-t-il tranché, en référence à la transition politique ayant suivi le retrait de Macky Sall de la course présidentielle dans son pays.
Fustigeant une tentative de comparaison avec la situation sénégalaise, l’ancien banquier a dénoncé ce qu’il considère comme un « quatrième mandat anticonstitutionnel » en Côte d’Ivoire, en allusion à l’actuel chef de l’État, sans toutefois le nommer explicitement. Il a également annoncé une proposition de réforme constitutionnelle visant à limiter le nombre de mandats présidentiels à deux, sur l’ensemble de la vie d’un individu, avec une pointe d’ironie : « S’il y a résurrection, elle devra être concertée avec le Christ. »
Quant à l’unité au sein du parti, Tidjane Thiam s’est montré catégorique : « Le PDCI est uni derrière moi. Le PDCI veut que je sois président de la République. Point à la ligne. Pas M. Billon. » Il a ajouté : « Il peut être candidat à la Castanétier s’il veut, mais il ne sera pas le candidat du PDCI. »
Interrogé sur ses relations avec Jean-Louis Billon, Thiam a balayé toute proximité : « C’est quelqu’un que je ne connais pas. Je l’ai rencontré une seule fois dans ma vie. » Avant de conclure sèchement : « Pour moi, c’est quelqu’un qui ne se comporte pas de façon adulte et responsable»
Des propos qui témoignent de tensions persistantes au sein du PDCI, à quelques mois d’une élection présidentielle cruciale, dans un contexte politique national toujours aussi polarisé.
Abran S.






























