
Salon du Cinéma O’Féminin: Clap de fin en lumière pour la 5e édition
Lemandatexpress – Dans l’enceinte feutrée d’un complexe hôtelier de Cocody Angré, le rideau est tombé sur la 5e édition du Salon du Cinéma O’Féminin, une plateforme dédiée à la valorisation des talents féminins dans le 7e art africain.
Une cérémonie de clôture de gratitude et de promesses pour l’avenir a marqué la fin de trois jours d’intenses échanges, de projections, de formations et de célébrations du cinéma porté par les femmes. À la tête de ce projet ambitieux, Rita Ambeu, fondatrice et promotrice du Salon, n’a pas caché ses émotions devant un public composé de professionnels du cinéma, de partenaires institutionnels et d’invités venus d’Afrique et d’Europe. « J’avais peur de la grandeur, peur de l’impact, peur de ce que ça pouvait ou ne pouvait pas créer… Et vous avez été là », a-t-elle confié. Elle a salué l’engagement indéfectible de toutes celles et ceux qui, chaque année, soutiennent cette initiative (qu’ils soient techniciens, partenaires financiers ou simples bénévoles) pour permettre à de jeunes femmes de rêver, d’écrire, de produire et de diffuser leurs films.
Grâce à des partenaires comme Wassakara Productions, deux projets portés par des jeunes réalisatrices ont été primés et seront produits. Un geste fort qui témoigne du soutien croissant à la création féminine. Rita Ambeu a également annoncé une grande nouveauté pour 2026, le lancement de la première résidence de production 100% féminine en Côte d’Ivoire, appuyée par l’ASDM, l’Institut Français de Paris et l’Ambassade de France.
La soirée a aussi été marquée par la prise de parole de Sandra Luce, représentante de l’Association des Femmes du Cinéma et de Yolande Bogui, excusée pour raisons de santé. Elle a rappelé l’importance de la place des femmes dans la transmission culturelle : « Là où la femme passe, la vie prend racine », a-t-elle cités.

De nombreux invités internationaux ont honoré le Salon de leur présence, dont Oumad Yaou (France), intervenant lors du panel inaugural, et Mme Chagas, distinguée par un prix honorifique. D’autres, comme Priska Marceline (Côte d’Ivoire) et Amélie Huppal (Sénégal), se sont fait représenter.
Le salon a également reçu plus de soixante candidatures dans le cadre du concours Pitch, preuve de l’enthousiasme et de la vitalité de la création féminine sur le continent. Dans une ambiance de célébration et de fierté partagée, cette 5e édition a confirmé la maturité du Salon du Cinéma au Féminin.
Elle s’affirme désormais comme un carrefour incontournable pour les voix féminines du cinéma africain, et un espace de sororité, d’engagement et de transformation. Le rendez-vous est déjà pris pour une 6e édition encore plus ambitieuse.
Sidoine KOFFI





























