
12 août 2019 – 12 août 2025 : six ans après son décès, tout sur l’héritage de Dj Arafat, le roi du coupé-décalé…
Lemandatexpress – Ce 12 août 2025, la Côte d’Ivoire se souvient avec émotion. Six ans jour pour jour se sont écoulés depuis que Houon Ange Didier, alias DJ Arafat, « le Yôrôbô », a quitté ce monde à la suite d’un tragique accident de moto à Abidjan.
Le vide qu’il a laissé dans le showbiz ivoirien est immense. Arafat, c’était bien plus qu’un chanteur : c’était un chef de file, un moteur pour toute une génération d’artistes coupé-décalé. Il a inspiré et poussé vers le haut des figures comme Serge Beynaud, Ariel Sheney, Debordo Leekunfa, Claire Bahi, Safarel Obiang ou encore Kerozen, chacun reconnaissant en lui un esprit créatif inépuisable et un compétiteur hors norme.
Un héritage qui transcende les frontières
Le « Daïshi » a modernisé et exporté le coupé-décalé au-delà des frontières ivoiriennes, en le mêlant à des sonorités afrobeat, dancehall et même électro. Ses collaborations et ses shows en Europe, aux États-Unis et dans la diaspora africaine ont ouvert la voie à d’autres artistes. À l’image d’un Magic System dans le zouglou, Arafat a fait rayonner son style au-delà des codes initiaux.

Pour la jeunesse ivoirienne, il incarnait la réussite par le travail acharné, la créativité et le courage de rester soi-même. Ses clashs, ses buzz, ses provocations… tout faisait partie de son art : il savait capter l’attention et imposer sa musique.
Le coupé-décalé depuis sa disparition
Après 2019, le coupé-décalé a cherché ses nouveaux repères. Si des artistes comme Safarel Obiang, Ariel Sheney ou Ordinateur ont continué d’animer la scène, beaucoup reconnaissent que l’absence du « Commandant Zabra » a laissé un vide stratégique et créatif. Certains ont pris d’autres directions musicales, flirtant avec l’amapiano ou l’afrobeat, mais tous portent encore la marque de son influence.
Un sixième anniversaire sous le signe de l’émotion
Ce 12 août, les hommages affluent sur les réseaux sociaux, où ses vidéos et ses sons iconiques sont partagés par ses fans, surnommés les « Chinois ». Badro, son ami de toujours, s’est rendu chez Tina Glamour, sa mère, pour lui offrir le t-shirt commémoratif de « l’an 6 ».
Comme chaque année, un pèlerinage est attendu à l’avenue Georges V, lieu de l’accident, où une plaque commémorative rappelle l’instant tragique. Les fidèles du Daïshi y viendront déposer fleurs, bougies et paroles de prières, dans un mélange de tristesse et de fierté.
Une étoile qui brille encore
Pour ses fans, DJ Arafat n’est pas seulement un souvenir, c’est une présence : ses chansons continuent de faire danser, ses paroles continuent de motiver, et son nom reste synonyme de grandeur dans le coupé-décalé. Comme le dit souvent la communauté des « Chinois » : « Arafat n’est pas mort, il est juste parti en tournée ailleurs. »
M.Galé






























