
Affaire arrestation de Zigui : entre Arthur Banga et Osman Chérif, la “guerre” des mots prend des proportions inquiétantes
Lemandatexpress – Autour de l’arrestation du cyberactiviste Ibrahim Zigui, les consultants et débatteurs des télévisions nationales s’invectivent sans ménagement. Les dernières prises de position d’Arthur Banga et du Dr Osman Chérif, impliquant le journaliste Yacouba Doumbia, en sont une parfaite illustration.
L’interpellation d’Ibrahim Zigui, qui défraie la chronique depuis le mardi 2 septembre, a ravivé la rivalité entre personnalités médiatiques et figures de la toile, notamment Arthur Banga et Osman Chérif.
Réagissant aux critiques visant le journaliste Yacouba Doumbia, suite à l’annonce de l’arrestation du cyberactiviste, Arthur Banga a dénoncé ce qu’il considère comme une totale méprise. « Je suis un peu éberlué de lire les plus grandes âneries au sujet de Yacouba Doumbia. J’aurais passé mon chemin si ces bêtises n’étaient pas le fait de pseudos démocrates. Je vais sans doute les mettre au compte de l’ignorance et de la méprise sur les fonctions du journaliste », a-t-il écrit dans un brûlot intitulé : Drôle de liberté d’expression, drôle de démocrates.
Bien qu’il n’ait nommé personne, le ton de son texte a suscité une réaction immédiate et particulièrement virulente.
En réponse, le Dr Osman Chérif a littéralement étrillé son ancien co-débatteur sur les antennes de NCI, lui assénant des attaques personnelles. D’entrée de jeu, il a déclaré : « C’est avec l’habituelle arrogance qui le caractérise que notre pseudo-professeur des conférences Arthur Banga a rédigé une véritable gymnastique intellectuelle sur sa page Facebook pour défendre son éternel ami indéfendable. Encore une fois, son intellectualisme né en 2011 brandit des mots comme “démocratie” et “liberté d’expression” pour protéger un sombre individu qui, en réalité — comme lui-même — a fait de la manipulation sa profession et de la diffamation son métier. »
Poursuivant, et décochant au passage une pique à l’endroit de Yacouba Doumbia, Osman Chérif s’est interrogé : « Mais sérieusement, est-ce que cette manipulation devrait nous surprendre venant de quelqu’un comme lui ? Absolument pas. Car Yacouba Kounflokoni a un palmarès bien garni en mensonges. »
Entre attaques frontales et ripostes acerbes, la rhétorique guerrière des deux hommes traduit une escalade inquiétante dans le ton employé par de jeunes figures de l’opinion. Cette adversité dépasse désormais la simple confrontation d’idées et prend une tournure préoccupante dans un contexte pré-électoral particulièrement sensible, où chaque mot pèse lourd.
Pour rappel, le journaliste Yacouba Doumbia, également consultant sur NCI, avait annoncé dès le mardi 2 septembre que Ibrahim Zigui « a été interpellé à la suite d’une vidéo dans laquelle il a invité les gens à s’apprêter. Il est fort probable qu’il observe de loin la présidentielle. Sachons utiliser les réseaux sociaux».
Après avoir relaté les faits, le journaliste avait livré une réflexion dans un autre poste. « En période électorale, où les passions sont vives et les tensions palpables, la vigilance doit être redoublée, exhortait-il. Mal utiliser les réseaux sociaux, c’est risquer de devenir le relais involontaire de fausses nouvelles qui divisent et fragilisent la cohésion nationale. À l’inverse, les jeunes peuvent transformer ces plateformes en leviers puissants de citoyenneté en y promouvant la paix, le respect et la vérité. La responsabilité numérique n’est donc pas un luxe, mais un devoir patriotique pour préserver l’avenir démocratique de la nation. »
Selon lui, le cyberactiviste a franchi la ligne rouge en publiant une vidéo assimilable à un appel déguisé à l’insurrection : « La vidéo a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le jeune y est allé trop fort. »
À l’origine, il ne s’agissait que de l’analyse d’un observateur. Malheureusement, les polémiques se multiplient et les attaques entre figures médiatiques s’enveniment. Vivement, le bon ton !
M. G






























