
France: L’ancien premier ministre Dominique De Villepin accuse Macron d’un « déni de démocratie»
Lemandatexpress – À l’approche du vote de confiance à l’Assemblée nationale, qui pourrait sceller le sort du gouvernement Bayrou, Dominique de Villepin hausse le ton. L’ancien Premier ministre estime que la France vit une séquence politique où le président de la République se rend coupable d’un véritable « déni de démocratie ».
En effet, Dominique de Villepin rappelle sur le plateau de TF1 qu’en 2024, les électeurs ont sanctionné dans les urnes la politique menée depuis huit ans. Pourtant, loin d’en prendre acte, Emmanuel Macron a persisté dans la même voie. « Le président de la République n’a pas écouté les Français en 2024 », affirme-t-il, fustigeant une stratégie de continuité qui a débouché sur l’instabilité gouvernementale actuelle.
De plus, il pointe du doigt la nomination de Premiers ministres issus du plus petit parti de l’Assemblée nationale, Les Républicains. Selon lui, cette démarche traduit un mépris du jeu parlementaire, puisque ces chefs de gouvernement « n’ont pas pu mener la politique nécessaire pour répondre à la demande des Français ».
Ainsi, Dominique de Villepin considère que le budget présenté est à la fois « injuste, inefficace et irréaliste », car il s’inscrit dans la même logique que celle qui a été rejetée par le peuple. D’où son constat sévère : « Il y a là un mensonge derrière ce budget, et surtout, la non-prise en compte de la demande des Français ».
Dans ce contexte, l’ancien Premier ministre en appelle à une rupture institutionnelle claire. Pour lui, la seule issue passe par le respect de l’esprit de la Ve République : si le président et le Parlement ne partagent pas la même vision, il doit confier Matignon à une autre majorité, quitte à ouvrir la voie à une cohabitation.
En gros, Villepin avertit : tant que le président s’accroche à une politique désavouée, la crise politique risque de se transformer en crise de régime. Et cette responsabilité, conclut-il, incombe « d’abord au chef de l’État ».
Abran S.






























