
Présidentielle 2025 : Ahoua Don Mello prône une rupture avec l’hégémonie occidentale
Lemandatexpress – À moins de deux mois de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire, l’ancien ministre et cadre du PPA-CI, Ahoua Don Mello, désormais candidat indépendant, a livré un discours fortement marqué par une rhétorique de rupture. Selon lui, il s’agit de « sauver la Côte d’Ivoire des griffes de l’hégémonie occidentale » et d’engager une politique tournée vers la souveraineté nationale.
D’abord, le candidat a insisté sur le rôle central de la Côte d’Ivoire dans la dynamique actuelle de libération et de souveraineté qui traverse l’Afrique de l’Ouest. À ses yeux, « si la Côte d’Ivoire ne se lance pas dans la bataille pour accompagner les autres qui se battent pour leur souveraineté, mais qu’on rentre en conflit, on risque de détruire cet espoir qui est en train de naître ». Autrement dit, le pays doit saisir cette fenêtre d’opportunité historique pour s’émanciper des logiques de dépendance, au risque d’être marginalisé.
Ensuite, Ahoua Don Mello estime que l’alternance tant attendue par les Ivoiriens doit s’accompagner d’une véritable politique alternative. Selon lui, il ne s’agit pas seulement de changer de dirigeants, mais de repenser entièrement les rapports du pays avec l’extérieur. En ce sens, il prône une rupture nette avec les pratiques héritées de la colonisation et toujours entretenues par les puissances occidentales. « Les Ivoiriens ont besoin d’une nouvelle politique qui va vers la souveraineté : souveraineté monétaire, souveraineté financière, souveraineté économique et souveraineté militaire », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, il lie cette souveraineté à une ambition de développement national. À l’en croire, la reconquête de l’indépendance doit aller de pair avec la recherche du plein emploi et la mise en place d’un État stratège capable de soutenir les acteurs économiques. C’est pourquoi il se présente comme un « homme de développement », fort de son expérience en Côte d’Ivoire et à l’international, et convaincu que son parcours personnel peut servir de gage de crédibilité auprès du peuple.
De plus, l’ancien ministre appelle à éviter le piège de l’aventurisme politique et militaire. Pour appuyer ses propos, il cite les cas de la Libye, du Soudan et de la Somalie, pays plongés dans le chaos faute d’une classe politique capable de privilégier les solutions les moins coûteuses. Ainsi, il considère que le chemin des urnes reste la voie la plus raisonnable pour garantir un changement pacifique et durable.
En se lançant en indépendant, Ahoua Don Mello se positionne comme l’homme de la rupture, non seulement vis-à-vis du pouvoir en place, mais aussi face aux logiques de dépendance internationale. Sa candidature apparaît donc comme un plaidoyer pour une Côte d’Ivoire souveraine, libre de ses choix économiques et politiques, et résolument engagée à écrire une nouvelle page de son histoire.
Abran S.































