
Littérature/« Le Pays Akyé » : Quand la mémoire devient héritage
C’est une page vibrante de l’histoire ivoirienne qui s’est écrite dans la salle comble de la mairie d’Adzopé, samedi 6 septembre, à l’occasion de la dédicace de Le Pays Akyé, dernier ouvrage du Professeur Léon Atsé Bonnefonds, éminent géographe et écrivain.
Plus qu’un livre, cette œuvre de 182 pages, éditée par Les Éditions Éburnie, s’impose comme un véritable hommage aux racines profondes du peuple Akyé.Réparti en quatre grandes parties et une quinzaine de chapitres, Le Pays Akyé explore avec rigueur et sensibilité les dimensions multiples de l’identité Akyé : de l’installation du peuple sur ses terres ancestrales à ses structures sociales complexes, en passant par ses traditions vivantes et son rôle méconnu dans l’évolution politique de la Côte d’Ivoire.
« Il faut mieux connaître son histoire pour mieux inventer son destin », a déclaré avec émotion le Pr. Atsé Bonnefonds, longuement ovationné. Pour lui, cet ouvrage est une passerelle entre les générations, un legs destiné à renforcer la conscience historique et culturelle des jeunes.

Moment fort de la cérémonie : le discours poignant de Florence Achi, maire d’Adzopé et fille de l’auteur. Visiblement émue, elle a salué un événement à double portée : « C’est une immense joie pour moi que ma ville soit le théâtre de cette célébration. Mais c’est surtout un honneur personnel de voir mon père offrir une telle contribution à la mémoire collective de notre peuple. »
Présent en tant que parrain de la cérémonie, Patrick Achi, président du Conseil régional de la Mé, a quant à lui souligné la portée exceptionnelle de l’ouvrage : « Ce n’est pas seulement un travail académique. C’est un trésor offert à la postérité, un socle pour la jeunesse, et une pierre de plus à l’édifice de la culture ivoirienne. »La dédicace a également été marquée par la diffusion d’une interview exclusive du Pr. Atsé Bonnefonds, réalisée par l’ONG Le Droit de vivre. L’auteur y développe la philosophie de son travail : une volonté farouche de préserver la mémoire des peuples, de documenter ce qui disparaît, et de rappeler à chacun que l’identité culturelle est un patrimoine à défendre.
Au-delà de la simple promotion d’un livre, l’événement a résonné comme une véritable célébration. À travers Le Pays Akyé, c’est toute une communauté qui s’est retrouvée, rassemblée autour de ses racines, de sa mémoire et de son avenir.Car entre histoire, émotion et transmission, l’ouvrage du Pr. Léon Atsé Bonnefonds s’inscrit désormais comme une référence majeure dans la mise en valeur du patrimoine culturel ivoirien.
Mathias Kouamé































