
Présidentielle 2025 : Affi N’Guessan dénonce une « falsification » de ses parrainages et saisit la justice
Lemandatexpress – Recalé de la présidentielle d’octobre prochain pour « insuffisance de parrainages valides », le président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de « manipulation grossière » et de « tentative d’élimination politique ».
Selon la décision du Conseil constitutionnel, rendue par sa présidente, 29 638 parrainages attribués au dossier d’Affi ont été invalidés pour divers motifs :
- 21 143 pour numéros de cartes de nationalité erronés,
- 3 046 pour fausses cartes d’électeurs,
- 2 405 pour double décomptage,
- 1 065 pour doubles parrainages,
- 1 976 pour régions ou identités erronées,
- et 3 pour provenance de la diaspora.
Au final, sur les 37 412 parrainages requis, seuls 16 908 ont été retenus, entraînant l’irrecevabilité de sa candidature.
Mais pour l’ancien Premier ministre, ces chiffres ne correspondent pas à la réalité de son dossier. « Le Conseil constitutionnel nous attribue 46 546 parrainages alors que nous en avons déposé 44 382 auprès de la CEI. Entre les deux institutions, un différentiel de 2 164 parrainages inexpliqué apparaît. C’est la preuve que le dossier examiné n’était pas le nôtre », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Affi s’est dit indigné par les accusations de fraudes et de cartes d’identité fictives : « C’est injurieux. Nos militants ont travaillé avec rigueur, et 80 % de nos parrains de 2025 l’avaient déjà fait en 2020, validés à l’époque par les mêmes institutions. Ce qui était valable hier ne peut être invalidé aujourd’hui. »
C’est pourquoi, le président du FPI annonce avoir saisi le procureur de la République et déposé plainte contre X pour falsification. Il exige une enquête et réclame du tribunal la suspension du processus électoral « le temps que la lumière soit faite ».
Affi N’Guessan accuse également le pouvoir en place de vouloir « verrouiller le scrutin » en éliminant systématiquement les figures majeures de l’opposition : « Les présidents du PDCI-RDA, du PPACI et du FPI sont tous exclus. Le président Ouattara a choisi ses adversaires, espérant donner l’illusion d’un processus démocratique alors qu’il prépare un quatrième mandat inconstitutionnel et immoral. »
Pour lui, le parrainage, censé écarter les candidatures fantaisistes, est devenu « une arme d’élimination massive de candidats ». Et de conclure : « Le processus doit être repris à zéro, sur des bases objectives et transparentes, sans Alassane Ouattara. »
Abran Saliho































