
Côte d’Ivoire : le Procureur d’Abidjan dément les allégations d’« enlèvements » par des forces encagoulées
Lemandatexpress – Procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Oumar Braman Koné, a réagi ce jeudi aux accusations relayées par certains acteurs politiques et médias, selon lesquelles des interpellations menées par des agents de Police ou de Gendarmerie seraient assimilées à des « enlèvements » commis par des hommes encagoulés.
Dans un communiqué officiel, le magistrat a dénoncé un « narratif fallacieux » visant, selon lui, à jeter le discrédit sur les forces de sécurité ivoiriennes et à faire croire à l’existence de milices agissant illégalement au service du pouvoir en place.
Des opérations encadrées par la loi
Le Procureur a rappelé que toutes les opérations d’interpellation et d’arrestation sont conduites sous sa direction, conformément aux dispositions du Code de procédure pénale. « Ces opérations ne constituent donc pas des enlèvements ou des disparitions forcées », a-t-il insisté.
Concernant l’usage de cagoules par certains agents lors des interventions, Braman Koné a précisé qu’il s’agit d’un « mode opératoire » propre à des unités spécialisées, comme cela se pratique dans de nombreux pays, et non d’une pratique illégale.
Pas d’enlèvements en Côte d’Ivoire, assure le parquet
Souhaitant rassurer l’opinion publique, le Procureur a affirmé que la Côte d’Ivoire « ne connaît ni enlèvements, ni séquestrations, ni disparitions forcées, comme certains tentent de le faire croire ».
Il a enfin garanti que toutes les personnes interpellées font l’objet de procédures judiciaires régulières et, si nécessaire, de détentions décidées conformément à la loi.
Cette sortie du parquet intervient dans un climat politique sensible, à quelques semaines de l’élection présidentielle, où les débats autour de l’État de droit et des libertés publiques occupent une place centrale. Les autorités judiciaires entendent ainsi couper court aux accusations d’atteintes aux droits humains, largement relayées ces derniers jours dans certains médias et sur les réseaux sociaux.

M.Galé






























