
Côte d’Ivoire : Dix-huit militants du PPA-CI libérés, un signal d’apaisement avant la présidentielle
Lemandatexpress – Dix-huit militants du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation de l’ex-président Laurent Gbagbo, ont recouvré la liberté mercredi après plusieurs jours de détention, a annoncé vendredi la direction du parti, selon l’AFP.
Ces sympathisants, arrêtés début septembre à Abidjan et dans plusieurs villes du centre du pays, avaient été interpellés « dans les maquis ou à leurs domiciles », a précisé Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI.
Selon lui, cette vague d’arrestations visait à « intimider l’opposition » à l’approche du scrutin présidentiel du 25 octobre.
Le parti avait signalé mardi qu’une trentaine de ses membres avaient été arrêtés ou « enlevés » depuis le 1er août.
Si une partie d’entre eux a été remise en liberté, onze autres restent détenus, inculpés notamment pour « acte terroriste » en lien avec des violences survenues en août, dont l’incendie d’un bus à Yopougon. Parmi eux figurent l’ex-ministre de la Défense Moïse Lida Kouassi et Pascale Zahouly, suppléante parlementaire de la même commune.
Le cyberactiviste Ibrahim Zigui, proche du PPA-CI, demeure lui aussi incarcéré au Pôle pénitentiaire d’Abidjan après avoir, selon ses soutiens, été « enlevé » début septembre.
Face à ces accusations, le procureur de la République, Oumar Braman Koné, a démenti toute pratique d’« enlèvements » ou de « disparitions forcées », assurant que « toutes les interpellations obéissent à des procédures régulières ».
Alors que le Conseil constitutionnel a invalidé plusieurs candidatures de l’opposition, dont celles de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam, cette libération partielle apparaît comme un geste susceptible de détendre quelque peu le climat politique. À un mois du scrutin, elle nourrit l’espoir d’un dialogue plus constructif et d’une élection plus apaisée.
Martial Galé






























