
Formation sur la conformité anti-corruption: 50 entreprises publiques et privées prennent part à la 3e session
La Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro a servi de cadre hier, à l’ouverture de la 3e session de formation sur la conformité anti-corruption. Une session organisée par l’Académie de la bonne gouvernance et du leadership anti-corruption (ABG-LAC) et présidée par le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG), Zoro Bi Ballo Épiphane.
Ce sont, une cinquantaine d’auditeurs issus d’entreprises publiques et privées qui y sont venus renforcer leurs capacités aux côtés d’experts nationaux et internationaux pendant cinq jours. Le président de la HABG, Épiphane Zoro Bi Ballo, a donné le ton de cette 3e session de formation sur la conformité anti-corruption.
Dans son intervention, il a souligné que la lutte contre la corruption ne saurait se résumer à des actions répressives. Elle doit s’appuyer, selon lui, sur la formation continue des acteurs, la responsabilisation des structures et la mise en place de mécanismes internes solides de conformité.

« Le secteur privé, qui génère à lui seul près des deux tiers des ressources économiques du pays, doit impérativement jouer un rôle moteur dans cette dynamique de transparence », a-t-il déclaré, appelant les entreprises à se conformer aux exigences de l’ordonnance 66-2013, relative à la prévention et à la lutte contre la corruption.
Le président Zoro a également insisté sur l’importance d’un financement pérenne de ces formations via la taxe professionnelle, soulignant que l’acquisition de compétences en matière d’intégrité organisationnelle est un investissement stratégique, et non une charge.
Dans cette même logique d’appui institutionnel fort, le Secrétaire Général du Fonds de Développement de la Formation Professionnelle (FDFP), Dr Philippe N’Dri, à travers sa représentante, Mme Rachelle Liabra, a réaffirmé l’engagement du Fonds à accompagner des initiatives de renforcement des capacités à haute valeur ajoutée comme celle portée par l’ABG-LAC.
Le FDFP voit en cette initiative une opportunité concrète de conjuguer performance économique et éthique professionnelle, en particulier dans un contexte où la compétitivité des entreprises passe aussi par leur conformité. La cérémonie d’ouverture a également été marquée par plusieurs autres prises de parole.

Le Professeur Patrick Benoît Gbakou, Directeur de Cabinet de la HABG, a insisté sur la portée stratégique de cette formation dans la lutte structurelle contre la corruption. Mme Nicole Nkoa, Directrice du PAGOF2 – Expertise France, a mis l’accent sur l’importance de la coopération francophone, qui permet de mutualiser les outils et les bonnes pratiques en matière de gouvernance ouverte et de transparence. Dr Antoine Ullestad, représentant de l’Agence Française Anticorruption (AFA), a pour sa part plaidé pour l’intégration systématique de la conformité dans la gouvernance d’entreprise.
Il a expliqué que, bien au-delà d’une obligation réglementaire, la conformité est devenue un levier de compétitivité, de gestion des risques et de réputation sur les marchés internationaux. Avec cette troisième cohorte de participants issus de plus de 50 entreprises publiques et privées, l’Académie de la bonne gouvernance et du leadership anti-corruption (ABG-LAC) affirme plus que jamais son rôle de centre sous-régional de référence pour la promotion de la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest.

Pendant cinq jours, les auditeurs bénéficieront d’un encadrement de haut niveau, assuré par des experts nationaux et internationaux. Cette formation s’inscrit dans la vision stratégique du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, qui fait de la bonne gouvernance un pilier du développement durable en Côte d’Ivoire.
Mathias Kouamé






























