
Présidentielle en Côte d’Ivoire : Le RHDP d’Alassane Ouattara revoit son budget de campagne à la baisse
Lemandatexpress – Le RHDP et son président Alassane Ouattara sont dans les starting-blocks pour un nouveau mandat. Si le challenge est crucial, le parti au présidentiel a choisi cette fois-ci de serrer la ceinture sur le plan financier.
Dans le camp du président sortant, la machine électorale est déjà prête. Une équipe de campagne cornaquée au plan national par le duo Gilbert Kafana Koné et le Premier ministre Robert Beugré Mambé a été dévoilée le jeudi 18 septembre.
Du beau monde, avec notamment Masséré Touré épouse Koné, de retour à la communication. Cependant, côté finances, ce ne sera pas l’exubérance d’autrefois. Sans indiquer de chiffres, Africa Intelligence révèle, dans une publication du mercredi 24 septembre, que le RHDP a décidé de réduire son budget de campagne. Il s’agit, visiblement, d’un financement rationnel, qui sera placé, selon AI, sous la supervision du ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, président du Conseil régional du Tchologo et cadre du RHDP.
En position de force – d’aucuns parlent même de rouleau compresseur –, Alassane Ouattara et son équipe semblent assurés a priori d’une issue victorieuse de cette bataille démocratique ouverte à cinq candidats.
Aussi, en revoyant la cagnotte de la campagne à la baisse, les Houphouëtistes affirment clairement que « le scrutin ne se jouera que sur l’ampleur du score de réélection d’Alassane Ouattara » (Sic).
C’est la stratégie du « 1 coup KO », martelée depuis de longs mois alors même que le président n’avait pas encore officialisé sa candidature.
Pendant que le RHDP réduit sa voilure d’un point de vue financier, plusieurs candidats à l’élection du 25 octobre ont sollicité une aide de l’État. Il s’agit de Simone Éhivet Gbagbo, ex-épouse de Laurent Gbagbo et présidente du Mouvement des générations capables (MGC), ainsi qu’Henriette Lagou, à la tête du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-Paix). Toutes deux souhaiteraient bénéficier d’un soutien évalué entre 500 millions de francs CFA et 600 millions de francs CFA (762 000 euros à 914 000 euros). Ahoua Don Mello, candidat indépendant, et Jean-Louis Billon, présenté par le Congrès démocratique (CODE), ne se sont pas encore manifestés sur la question du financement. L’arbitrage du chef de l’État et candidat à sa propre succession est attendu.
Pour rappel, en 2015, le gouvernement avait accordé une subvention forfaitaire de 100 millions de francs CFA (152 000 euros), financée par le Trésor public, à chacun des dix candidats retenus pour la présidentielle.
Martial Galé






























