
Présidentielle 2025 : la CAP-CI dénonce des exclusions et alerte sur la crédibilité du scrutin
Lemandatexpress – La Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI) a dénoncé, vendredi 26 septembre 2025, l’exclusion de plusieurs leaders de l’opposition de la course à la présidentielle du 25 octobre prochain, tout en réaffirmant sa solidarité envers eux.
Créée en mars dernier, la CAP-CI regroupe des partis politiques et organisations de la société civile autour d’un objectif commun : obtenir des élections “justes, transparentes et inclusives” afin d’éviter la répétition des violences de 2020, qui avaient fait officiellement plus de 80 morts. Mais, selon la coalition, ses appels au dialogue et ses démarches de sensibilisation sont restés sans réponse du gouvernement.
Dans une déclaration lue par sa nouvelle porte-parole, Danielle Boni Claverie, l’organisation a fustigé la validation de la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, en contradiction, selon elle, avec l’article 55 de la Constitution qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux. “Cette décision, loin de renforcer notre démocratie, porte gravement atteinte au droit des citoyens de choisir librement leurs dirigeants”, a affirmé la coalition.
En revanche, le Conseil constitutionnel a invalidé les candidatures de Laurent Gbagbo (PPA-CI), Pascal Affi N’Guessan (FPI) et Cheick Tidiane Thiam (PDCI), tous alliés au sein de la coalition. Ces exclusions, contestées par les intéressés, nourrissent, selon la CAP-CI, un “climat de frustration et de division” et posent la question de la crédibilité du scrutin.
Au nom de la plateforme, l’ancienne ministre de la Communication a exprimé la solidarité de la CAP-CI avec le Front commun PDCI-PPA-CI et les candidats écartés de la compétition électorale.
“La CAP-CI est solidaire du Front commun et des candidats injustement écartés”, a insisté Danielle Boni Claverie, appelant les forces politiques et citoyennes à “dire non aux injustices, à l’exclusion et à l’instrumentalisation des institutions”.
La coalition a également pris acte de la candidature validée de Simone Ehivet Gbagbo, présidente du MGC et première porte-parole du mouvement, désormais remplacée dans cette fonction par Mme Boni Claverie, présidente de l’URD.
À moins d’un mois du scrutin, la tension s’exacerbe dans un pays marqué par les séquelles des crises électorales passées. La CAP-CI dit vouloir poursuivre son combat pour l’unité de l’opposition et les réformes électorales, tout en avertissant contre une nouvelle crise politique.
“La démocratie ne saurait être la confiscation du pouvoir par l’arbitraire”, conclut la déclaration, appelant les citoyens à rester mobilisés pour que “la volonté du peuple souverain prévale”.
Izou Dine































