
Campagne électorale 2025 : Interdiction d’utiliser les véhicules administratifs et d’impliquer le corps préfectoral ainsi que les forces de sécurité dans les activités politiques
À trois semaines de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025, la Commission Électorale Indépendante (CEI) et le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité ont tenu, le vendredi 3 octobre à Yamoussoukro, une rencontre d’informations et d’échanges avec le corps préfectoral.
Objectif : rappeler les responsabilités des représentants de l’État dans l’organisation, la sécurisation et la transparence du processus électoral. Le président de la CEI, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, a rappelé que la distribution des cartes d’électeurs se déroulera du 11 au 20 octobre 2025, dans les 11 835 lieux de vote répartis sur l’ensemble du territoire national.

Il a insisté sur la nécessité de mobiliser et d’informer la population, car cette opération concerne aussi bien les anciens électeurs que les nouveaux inscrits.La campagne électorale s’ouvrira officiellement le 10 octobre à minuit et prendra fin le 23 octobre à 23h59.
Elle sera encadrée par des règles strictes, notamment l’interdiction d’utiliser les véhicules administratifs à des fins de propagande et l’interdiction faite aux autorités préfectorales, militaires et paramilitaires en activité de participer à des activités politiques.

Dans son intervention, le président de la CEI a rappelé aux préfets et sous-préfets leur rôle déterminant dans l’exécution de l’ordre de réquisition prévu par le décret n°2025-653 du 30 juillet 2025, qui mobilise les fonctionnaires, agents publics et assimilés pour le bon déroulement du scrutin.

Tout refus d’obtempérer est passible de sanctions pénales allant jusqu’à deux ans de prison et 2 millions de FCFA d’amende. Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé, a pour sa part insisté sur la nécessité d’une élection apaisée, transparente et sécurisée.

« L’administration doit rester neutre. Aucun agent de l’État ne doit prêter le flanc au soupçon de partialité », a-t-il déclaré. Il a invité les préfets à faire preuve de vigilance, de fermeté, mais aussi de pédagogie et de dialogue, afin d’anticiper les tensions et de garantir une forte participation citoyenne.Le ministre a rappelé que la sécurisation de l’élection ne se limite pas au jour du scrutin, mais couvre l’ensemble du processus, de la période préélectorale à la proclamation des résultats.

Conformément aux dispositions légales, la CEI proclamera les résultats provisoires du scrutin présidentiel au plus tard cinq jours après le vote. Les résultats définitifs seront ensuite proclamés par le Conseil constitutionnel, au plus tard le 13 novembre 2025, après examen des éventuels recours. Les deux responsables ont conclu en appelant le corps préfectoral à s’investir pleinement pour la réussite de cette élection, présentée comme un « test de maturité démocratique » pour la Côte d’Ivoire.

« La paix est un héritage précieux. À vous de veiller à ce que chaque citoyen puisse voter dans la dignité, sans crainte ni intimidation », a exhorté le général Vagondo Diomandé.
HILAIRE GUEBY






























