
Simone Gbagbo, depuis Bouaflé : « Quand je serai présidente, ce sera l’Ivoirien d’abord »
Lemandatexpress – Candidate à la présidentielle, Simone Éhivet Gbagbo lance officiellement sa campagne ce samedi à Bouaflé. En prélude à cet événement, la présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC) a donné un aperçu de son programme de société.
Simone Éhivet Gbagbo vise le fauteuil présidentiel. Elle se lance donc, ce samedi, sur le terrain de la campagne en vue de l’élection du 25 octobre prochain. Et c’est à Bouaflé, sa ville d’enfance, qu’elle a choisi de donner le coup d’envoi de cette nouvelle aventure politique.
« Nous avons également pensé qu’il était bon de commencer cette campagne par une ville de l’intérieur, une ville active, pleine de potentialités, qui peut nous permettre de développer tout notre programme et toute notre politique à partir d’ici. J’ai aussi des attaches avec Bouaflé», a-t-elle déclaré pour justifier son choix.
Priorité aux Ivoiriens
Sur le fond, la présidente du MGC place son programme sous le signe du nationalisme économique. Elle prône la priorité aux Ivoiriens dans les activités économiques du pays.
« Lorsque je serai présidente, vous verrez que l’économie ivoirienne reposera d’abord entre les mains des Ivoiriens, quelle que soit leur taille ou le niveau de leur activité. Les Ivoiriens d’abord, et ensuite les autres suivront », a martelé l’ancienne Première dame face à la presse.
De fait, ce credo du « made in Côte d’Ivoire » traduit un véritable changement de paradigme, selon elle. Et le choix de Bouaflé illustre cette volonté de transformation : « Il est possible de bâtir cette nation en procédant à une transformation. On part d’une ville moyenne, d’une économie moyenne, avec une population nombreuse, dynamique, composée d’agriculteurs et de commerçantes du vivrier. Avec cette base solide, il est bon de bâtir ensemble une nation ivoirienne complètement renouvelée ».
Transformation locale
La transformation qu’elle prône passe également par la valorisation des produits agricoles locaux. Simone Gbagbo veut en finir avec l’exportation brute des produits de rente au profit d’une industrie de transformation locale.
« Nous ne devons pas produire juste pour vendre mais pour transformer. Si nous avons du cacao, transformons-le. Si nous avons de l’anacarde, transformons-la. Si nous avons de l’hévéa, transformons-le avant qu’il ne parte ailleurs », a-t-elle insisté.
Un discours volontariste et patriotique, que Simone Gbagbo devra, le moment venu, traduire en actes concrets si elle accède au pouvoir.
Martial Galé






























