
237 interpellations ou la rançon d’un zèle démesuré (Data’présidentielle)
Lemandatexpress – Défiance. C’est bien le mot. À l’initiative du Front commun PPA-CI/PDCI, des Ivoiriens ont pris la rue ce samedi 11 octobre, bravant l’arrêté de la préfecture d’Abidjan qui interdisait la tenue de la marche. Le bilan chiffré interpelle.
237 personnes interpellées in situ par les forces de l’ordre. Des « hors-la-loi » qui ont défié l’autorité préfectorale pour assouvir les aspirations de leurs leaders, en pleine campagne électorale.
Suivant les consignes des figures de l’opposition, qui dénoncent à cor et à cri la candidature d’Alassane Ouattara, ces militants zélés ont décidé de franchir le rubicon.
Tout naturellement, la manifestation prévu à Cocody a tourné court. Les forces de l’ordre, veillant au strict respect des dispositions administratives, ont fait prévaloir la rigueur de la loi.
Le fameux 11 octobre, annoncé comme un tournant majeur de la contestation électorale, n’aura, en définitive, été qu’une parenthèse désenchantée. À la mi-journée, le calme était revenu dans la commune de Cocody, comme après le passage d’une averse matinale.
Tout au plus, les activistes et autres fidèles relais digitaux ont tenté d’amplifier l’événement, tandis que les organisateurs, eux, se sont terrés et tus comme des carpes.
À la vérité, le seul objectif recherché à travers cette défiance de l’autorité était de présenter la Côte d’Ivoire sous un jour sombre, aux premières heures de la campagne électorale. Une stratégie de communication qui a peut-être fonctionné, mais pour laquelle nombre d’entre eux devront répondre de leurs actes.
Au demeurant, les leaders du Front commun PPA-CI/PDCI, dont les mots d’ordre entraînent des populations dans la rue, doivent se rendre à l’évidence : le processus électoral en vue de la présidentielle est irréversible. Les candidats sont sur le terrain, et l’élection se tiendra à bonne date, le 25 octobre.
Qu’ils comprennent – leurs militants avec eux – que la démocratie est intemporelle. Qu’ils feraient mieux d’attendre la fin de cette parenthèse électorale pour rebattre les cartes de leurs revendications. Autrement, ils ruineront leurs énergies dans un combat visiblement perdu d’avance. Et ce sont les militants zélés qui en paieront le prix. À l’image de ces 237 personnes interpellées, hier.
À bon entendeur…
Aziz Krah































