
Législatives 2025 – Adjamé: Le devoir de mémoire de Ouattara Basile, un appel à la cohésion générationnelle
Lemandatexpress – Dans le tumulte des législatives de 2025, alors que les ambitions s’aiguisent et que la parole publique se libère parfois sans retenue, une voix s’élève depuis Adjamé pour rappeler à tous la valeur du respect, de la mémoire et de la transmission. Celle de Ouattara Basile, citoyen engagé, qui invite à la réflexion sur la place des anciens et des jeunes dans le combat politique.
Dans une tribune intitulée « Droit et devoir de mémoire », Ouattara Basile déplore avec gravité la montée des propos irrévérencieux à l’égard de certaines figures historiques du mouvement houphouëtiste. Il cite notamment le doyen Diawara Mamadou, présenté comme une « mémoire vivante », un homme dont la fidélité et les sacrifices ont contribué à poser les fondations de la démocratie ivoirienne.
« Il y a des moments où le silence devient une faute. Le doyen Diawara Mamadou n’est pas un simple militant : il est une sentinelle de la constance et de la loyauté », écrit-il.
À travers cet appel, Ouattara Basile ne cherche pas à opposer les générations, mais à rappeler le fil qui relie l’histoire du parti à ses aspirations actuelles. Il se souvient du temps où, dans les années de braise, militer pour la démocratie signifiait braver la répression, risquer la liberté, voire l’exil.
À cette époque, dit-il, « il suffisait d’une carte de militant pour être arrêté », mais certains, comme Diawara Mamadou, ont persévéré avec courage et conviction.
Toutefois, l’analyste citoyen ne tombe pas dans la nostalgie. S’il défend la mémoire des pionniers, il reconnaît aussi la légitimité des revendications portées par la jeunesse. « Il serait injuste, écrit-il, de ne pas entendre cette jeunesse avide de participation et de parole. »
Pour lui, les aînés doivent ouvrir des espaces de dialogue et d’alternance apaisée, tout en guidant les élans nouveaux vers le service du collectif.
Le texte se veut un appel à l’équilibre et à la réconciliation des générations, unir l’expérience des anciens à l’énergie des jeunes pour bâtir une Côte d’Ivoire plus forte, juste et confiante en son avenir.
« Railler un aîné n’est pas un signe de courage, tout comme ignorer les attentes de la jeunesse n’est pas une preuve de sagesse », insiste Ouattara Basil.
À l’approche des législatives, son message prend une portée particulière : la victoire politique ne saurait être durable sans la continuité de la mémoire et le respect du parcours de ceux qui ont pavé la voie.
En réaffirmant ce lien entre passé et avenir, Ouattara Basile signe un texte de conscience, empreint de reconnaissance et de lucidité, un rappel salutaire dans une époque où l’engagement politique semble parfois se dissoudre dans l’immédiateté. Car, conclut-il, « le droit à la parole s’accompagne du devoir de mémoire ».
Et c’est dans cette fidélité aux valeurs fondatrices que se construira, selon lui, la Côte d’Ivoire de demain.
Sidoine Koffi






























