
Législatives 2025 dans le Gontougo : Aucune femme parmi les 12 candidats investis par le RHDP
Lemandatexpress – La publication officielle de la liste des candidats du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) aux élections législatives de décembre prochain suscite de nombreuses réactions dans la région du Gontougo. Sur les douze candidats retenus pour représenter le parti présidentiel dans les différents départements, circonscriptions et sous-préfectures, aucune femme ne figure. Un choix qui interroge à l’heure où la Côte d’Ivoire affirme, au plus haut niveau, son engagement pour la promotion du genre et l’accès des femmes aux instances de décision.
Dans le département de Bondoukou, le parti a investi Koffi Noël Maizan et Diabagaté Mamah pour la circonscription 073, ainsi que Kra Kouamé Kouman et Ouattara Abou Kouman pour la 074. Diabagaté Moussa portera les couleurs du parti à Gouméré et Tabagne (075), tandis que Kouassi Koffi Kra Paulin a été retenu pour Sorobango et Tagadi (076).
Dans le département de Koun-Fao, à Boahia et Kouassi-Datékro (077), c’est le député sortant Sonan Jean-François qui a été reconduit, préférentiellement à la seule femme candidate déclarée, Abran N’Guettia, 3ᵉ vice-présidente du Conseil régional du Gontougo. Dans la circonscription 078 (Kokomian, Tankessé et Tienkoikro), Kouakou Boko Antoine a été désigné.
La circonscription 079 revient à Kouakou Kouassi Jean-Marie, tandis qu’à Sandégué (080), le choix du parti s’est porté sur Ouattara Aboubakar. Le président du Conseil régional, Kobenan Kouassi Adjoumani, a été reconduit pour Tanda (081). Enfin, dans le département de Transua, c’est Yoboua Kouabenan Céverin qui portera les couleurs du RHDP dans la circonscription 082.
Au total : 12 candidats, dix hommes.
Cette absence totale de représentativité féminine dans le Gontougo contraste avec le discours institutionnel prônant l’égalité des chances. Au niveau national, sur un peu plus de 200 investitures RHDP, seules 35 femmes ont été retenues. Un chiffre qui demeure en deçà des engagements internationaux auxquels la Côte d’Ivoire a souscrit, notamment en matière de parité politique et de participation des femmes aux instances électives.
La non-sélection d’Abran N’Guettia, figure locale engagée et seule femme candidate déclarée dans le Gontougo, illustre les difficultés persistantes rencontrées par les femmes pour accéder aux responsabilités électives, malgré leur forte implication sur le terrain politique, associatif et communautaire.
Alors que la campagne s’ouvre dans un contexte où le débat sur l’équité du genre est de plus en plus présent, la question reste posée : comment encourager davantage de femmes à s’affirmer dans l’espace politique si les mécanismes d’investiture eux-mêmes semblent ne pas leur laisser suffisamment de place ?
Abran Saliho































