
PDCI-RDA : Au-delà des législatives, Yamousso Thiam en mission de remobilisation du PDCI-RDA à Yamoussoukro et dans le Bélier
Lemandatexpress – À Yamoussoukro, les législatives du 27 décembre ne se résument pas seulement à l’élection d’un député. Elles prennent la forme d’un test politique majeur pour le PDCI-RDA et, plus largement, pour le leadership de son président, Tidjane Thiam. Et au cœur de cette dynamique, un nom émerge : Yamousso Thiam, la sœur aînée de l’ancien ministre du Plan.
Bien implanté (au plan électif) dans le district de Yamoussoukro et plus généralement dans la région du Bélier, le PDCI-RDA a cependant un impair à corriger dans la capitale politique où les deux sièges de député sont sous pavillon RHDP. Le parti au pouvoir nourrit d’ailleurs l’ambition de consolider cet acquis, au lendemain de la réélection d’Alassane Ouattara à la tête du pays.
C’est dans ce contexte qu’intervient la candidature de Yamousso Thiam, la sœur aînée immédiate de Tidjane Thiam, le président du PDCI-RDA, qui se trouve hors du pays depuis mars dernier. De l’avis des militants, elle a le coffre de l’emploi. « Le meilleur choix pour la députation de Yamoussoukro pour un PDCI-RDA uni à Yamoussoukro », commente un internaute surnommé Thiam 1er.
La ligne Tidjane Thiam
Dans une bataille qui va l’opposer à son aîné Augustin Thiam, chef des Akouè et ministre-gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, la petite-nièce d’Houphouët-Boigny incarnera la ligne de Tidjane, dont elle a clairement épousé le combat à la tête du PDCI-RDA.
Aussi, les Thiamistes se manifestent-ils depuis l’annonce relative à sa candidature. À travers les réseaux sociaux, on en voit qui s’approprient d’ores et déjà ce challenge, en témoignage de leur attachement au président du PDCI-RDA. Mais, en réalité, la mission de Yamousso Thiam déborde le cadre restreint des législatives.
Elle ne se présente pas seulement pour obtenir un siège au Parlement. Elle hérite de la lourde charge de raviver la flamme militante à Yamoussoukro, de reconnecter la capitale politique à ce qu’elle a longtemps incarné : une terre de tradition politique et de fidélité au PDCI-RDA.
Double enjeu
Son engagement porte donc un double enjeu : gagner l’élection locale, bien sûr, mais surtout mobiliser, rassembler, réanimer la base militante.
En effet, avec l’arrivée de Tidjane Thiam à la tête du PDCI-RDA, le parti est dans une phase de reconstruction, de reconquête et de repositionnement. Et Yamoussoukro, en tant que symbole fondateur, n’a pas le luxe de rester en retrait.
Yamousso Thiam a visiblement perçu l’urgence de la situation. Elle a pris son bâton de pèlerin longtemps avant l’échéance des législatives. Depuis, elle va au contact, notamment des femmes, aussi bien dans le district de Yamoussoukro que dans la région du Bélier. « Femme de terrain, très proche des populations », confie un observateur de la scène locale.
À Toumodi, Tiébissou, Didiévi, cette professionnelle de l’horlogerie et de la joaillerie est dans l’action, parrainant ici et là activité sur activité. Elle est même allée jusqu’à Daoukro, dans l’Iffou, à l’invitation de l’honorable Olivier Akoto.
Réactiver les sections et les mouvements
En somme, son rôle ne s’arrêtera pas à convaincre les électeurs pour une victoire du PDCI-RDA aux législatives. Il s’étend à reconstruire les réseaux locaux, réactiver les sections et mouvements de base, réenchanter les militants parfois démobilisés, faire sentir que le PDCI n’observe plus, mais agit. En un mot, elle devra être à la fois porte-voix et cheville ouvrière d’un retour politique assumé.
Dans le fond, cette élection législative interroge sur une question simple mais stratégique : le PDCI-RDA peut-il redevenir le parti qui fait vibrer Yamoussoukro ? Si la réponse passe par les urnes, elle passe aussi — et surtout — par les cœurs, les symboles et les mémoires. Yamousso Thiam est envoyée pour réactiver ce lien affectif autant que politique. Et c’est là que se joue sa vraie mission.
M. Galé































