
Militarisation du Japon: Pékin met en garde contre un « retour au militarisme»
Lemandatexpress – La Chine exprime une nouvelle fois son inquiétude face aux orientations sécuritaires du Japon. Lors d’un point de presse tenu vendredi 21 novembre 2025, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a fermement dénoncé les récentes initiatives de Tokyo, qu’elle considère comme des signes alarmants d’un réarmement contraire aux engagements d’après-guerre.
Un avertissement ferme de Pékin
« Si le Japon souhaite emprunter la vieille voie du militarisme, renoncer à son engagement en faveur d’un développement pacifique et compromettre l’ordre international d’après-guerre, il échouera inévitablement », a averti Mao Ning, adoptant un ton résolument critique.
Pékin estime que les mesures prises par Tokyo s’écartent dangereusement des engagements pris après la Seconde Guerre mondiale.
La diplomate chinoise a rappelé que le Japon est, en principe, interdit de fabriquer et d’exporter des armes. Pourtant, selon plusieurs médias, Tokyo a livré pour la première fois aux États-Unis des missiles de défense aérienne Patriot produits localement, profitant d’un récent assouplissement de ses restrictions.
Pour la Chine, cet acte constitue une violation directe des obligations que le pays s’était imposées dans l’après-guerre.
Autre sujet d’inquiétude pour Pékin : les discussions engagées par le Parti libéral-démocrate (PLD) japonais autour d’une révision profonde des documents encadrant la sécurité nationale. Parmi eux figurent les trois Principes non nucléaires ne pas posséder, ne pas produire et ne pas accueillir d’armes nucléaires considérés depuis des décennies comme un pilier de la politique pacifiste du Japon.
Selon la Chine, cette remise en question ouvre la voie à un changement radical de stratégie et à un possible réarmement nucléaire.
Une course aux armements selon Pékin
Mme Mao a également dénoncé l’augmentation continue du budget de la défense japonaise, en hausse depuis 13 années consécutives, ainsi que l’adoption d’un nouveau projet de loi sur la sécurité autorisant : l’exercice du droit à la légitime défense collective, l’exportation d’armes létales, le renforcement de la capacité militaire japonaise.
Pour Pékin, cette dynamique s’inscrit clairement dans une logique de réarmement.
Des engagements internationaux remis en cause
La porte-parole a rappelé plusieurs textes juridiques internationaux notament Déclaration du Caire, la Proclamation de Potsdam et l’Acte de capitulation du Japon qui stipulaient que le Japon, en tant que pays vaincu, devait être totalement désarmé et ne pouvait reconstruire d’industries pouvant soutenir une armée offensive.
Tokyo serait aujourd’hui en contradiction avec ces engagements, selon Pékin.
Un message sans ambiguïté de la Chine
En conclusion, Mao Ning a averti que la Chine, tout comme la communauté internationale, ne resterait pas passive face à un éventuel retour du militarisme japonais :
« Si le Japon souhaite suivre l’ancienne voie du militarisme, abandonner son engagement en faveur d’un développement pacifique et saper l’ordre international d’après-guerre, le peuple chinois et la communauté internationale ne le permettront pas, et cela se soldera finalement par un échec. »
Izou Dine avec Xinhua






























