
Côte d’Ivoire : Pulchérie Gbalet accable l’opposition après le débat suscité par les révélations de Blé Goudé
Lemandatexpress – Alors que les réactions se multiplient après les révélations de Charles Blé Goudé sur la galaxie Laurent Gbagbo, Pulchérie Gbalet, figure emblématique de la société civile ivoirienne, exprime son profond désarroi. La présidente d’Alternative citoyenne (ACI) dénonce ce qu’elle qualifie de dévoiement de la lutte pour la liberté du peuple ivoirien.
Depuis son lieu de retranchement tenu secret, Pulchérie Gbalet continue de scruter l’actualité politique nationale. Engagée aux côtés de l’aile dure de l’opposition, elle maintient une critique ferme envers le pouvoir en place à Abidjan.
Cependant, sa dernière sortie, tout en réaffirmant sa détermination à rester fidèle à ses combats, trahit un agacement très perceptible face aux passes d’armes qui opposent actuellement plusieurs personnalités de la gauche.
Elle se dit « dégoûtée, écœurée de voir à quel point on peut jouer avec l’espoir des gens, avec la sincérité de ceux qui croient encore à la vérité, à l’engagement, à la loyauté ».
Pulchérie Gbalet dresse un constat amer, nourri par le spectacle d’une opposition exposant publiquement ses dissensions internes.
“Mélodrame politique “
« Depuis des semaines, je regarde ce mélodrame politique se dérouler sous nos yeux. Ce n’est pas un débat, ce n’est pas un affrontement d’idées — c’est une mise en scène, un théâtre minable où chacun récite son texte pendant que le peuple, lui, souffre en silence. »
Face à cette situation, l’activiste laisse entrevoir un changement de regard sur les enjeux politiques. Elle l’admet à demi-mot :
« Je l’ai compris trop tard : tout le monde joue un rôle. Derrière les discours enflammés, les communiqués indécents, les selfies de réconciliation, c’est un bal masqué qui se danse. Avec des masques en béton et des couteaux bien aiguisés dans le dos. »
Elle interroge ensuite les motivations réelles des protagonistes de cette confrontation publique : « Qu’est-ce que vos querelles apportent à la lutte ? En quoi vos “vérités” font-elles avancer le combat, sinon accroître les divisions ? Quelle est notre priorité aujourd’hui, si l’on se prétend OPPOSANT ? N’est-ce pas la lutte contre le 4ᵉ mandat anticonstitutionnel ? N’est-ce pas la défense des textes et des droits du peuple ? Que voulez-vous réellement pour ce peuple ? »
” C’est une danse de sorcières”
Toujours aussi remontée, elle prend clairement ses distances avec ceux qu’elle accuse de jouer des rôles : « Moi, je fais partie de ceux qui dansent sans masque, par conviction et peut-être par naïveté. Parce que je pensais qu’il y avait encore des hommes et des femmes debout, sincères, constants. J’y ai cru. J’ai même défendu certains. Mais je me rends compte aujourd’hui que c’est une danse de sorcières, dans le dos du peuple et de militants naïfs. »
Pour Mme Gbalet, « le plus douloureux, ce n’est pas d’avoir été trompée — et avec moi le peuple. C’est de voir ceux qu’on respectait pactiser avec ceux qu’ils prétendaient combattre. C’est de comprendre que dans ce système, la vérité dérange, la loyauté est une faiblesse, et la sincérité… un piège. »
“Le peuple mérite mieux”
Elle affirme refuser de se taire ou de se plier à ce jeu politique : « Parce que la vérité, aussi douloureuse soit-elle, doit être dite au digne et valeureux peuple de Côte d’Ivoire. Parce que le peuple mérite mieux que ces comédiens de la politique, qui travaillent à la fois contre leurs propres intérêts et contre ceux du peuple, victime de HAUTE TRAHISON. »
Pulchérie Gbalet conclut avec un message fort : « Le peuple n’attend pas de vous des querelles et des commérages, mais des solutions pour une Côte d’Ivoire libre, démocratique et prospère ! Vous ne nous détournerez pas de nos convictions, de nos principes, de nos valeurs et de la lutte, parce que vous avez abandonné ! Vous n’allez pas nous détourner de l’objectif avec vos buzz ! ».
M.G






























