
Premier jour de classe en Côte d’Ivoire – Effervescence dans les établissements d’Abidjan: Entre larmes, rires et retrouvailles
Lemandatexpress – Comme chaque année, la rentrée des classes a redonné vie aux rues ivoiriennes. Dès 7h00, les grandes artères et ruelles d’Abidjan se sont animées d’une foule bigarrée : enfants cartables au dos, parents anxieux mais fiers, vendeuses ambulantes affairées. L’année scolaire 2025-2026 est lancée.
Au lycée moderne Adama Sanogo d’Abobo Dokui, l’ambiance était chargée d’émotion. Pour certains, c’était la découverte d’un nouvel établissement ; pour d’autres, des retrouvailles attendues. Entre embrassades, cris de joie et regards perdus dans la foule, la rentrée a livré toute sa palette d’émotions.

Marie Esther et Rachida Coulibaly, voisines de classe, n’ont pas caché leur bonheur de se revoir après plusieurs semaines loin l’une de l’autre. « Très contente de retrouver ma voisine de classe. Pendant les vacances, j’étais allée à Yamoussoukro en famille et elle à Man. Je suis très contente franchement », a confié Marie Esther, sourire aux lèvres.
Mais l’enthousiasme n’est pas universel. Brayane Gnaoré, nouvellement arrivé d’une affectation à Bouaflé, semblait porter le poids de la séparation d’avec ses parents. « Je suis quitté à Bouaflé, c’est là-bas mes parents travaillent mais ma tante a demandé à ce que je vienne à Abidjan pour fréquenter ici. Je n’ai pas encore d’ami et mes parents me manquent aussi. Mais ça va aller. D’ici une semaine j’aurai des amis et je me sentirai moins seul », a-t-il confié d’une voix hésitante.
Le difficile départ des plus petits
Dans les écoles primaires, la scène est familière mais toujours saisissante : des pleurs, des cris et des refus obstinés d’entrer en classe. Chaque année, les tout-petits vivent douloureusement leur première séparation d’avec leurs familles. Pour M. Abé, instituteur, il s’agit d’un rituel désormais bien connu. « Nous sommes habitués. Ça va passer. Ils vont chanter tout à l’heure », a-t-il assuré, visiblement serein face à cette agitation.
L’économie informelle reprend son souffle
La rentrée n’est pas seulement un moment d’émotion pour les familles ; elle est aussi synonyme de reprise pour tout un pan de l’économie informelle. Aux abords des établissements, les vendeuses de friandises, de cahiers et de fournitures scolaires retrouvent leur clientèle fidèle. « Tout compte faire, l’argent va rentrer », a lancé une vendeuse de galettes, enthousiaste.

Si les élèves ont retrouvé les bancs de l’école, les cours n’ont pas encore réellement démarré. À 8 heures, les salles restaient animées par des discussions et des formalités administratives, tant au lycée moderne Adama Sanogo qu’au lycée technique Mahou. La direction du lycée Adama Sanogo a d’ailleurs informé les élèves que les cours ne seront effectifs qu’à partir de ce mercredi 10 septembre.
Cette rentrée, comme souvent, a offert un condensé de l’expérience scolaire : des rires complices, des larmes de séparation, mais aussi de nouveaux espoirs. Entre élèves impatients, parents émus et enseignants aguerris, l’année scolaire 2025-2026 s’annonce pleine de défis et d’attentes.
Rappelons que cette année scolaire a été placée sous le sceau de la qualité. D’où le thème: «L’éducation de qualité, levier de transformation durable de la Côte d’Ivoire».
Abran Saliho






























