
Marche du 11 octobre : le Front commun va-t-il braver l’interdiction du préfet d’Abidjan ?
Lemandatexpress – C’est ce samedi 11 octobre que le Front commun de l’opposition devait tenir sa marche dite pacifique. Mais, la veille, le préfet d’Abidjan a pris une mesure ferme interdisant cette manifestation. Pourtant, tout porte à croire que les initiateurs restent déterminés à battre le pavé.
La question demeure : la marche se tiendra-t-elle en dépit de la décision préfectorale ? L’autorité administrative a été catégorique : « Est interdite toute marche sur l’ensemble du territoire du grand Abidjan. »
La semaine dernière déjà, le Front commun avait accepté de différer sa manifestation, après une première interdiction du préfet, s’inscrivant dans la ligne du Conseil national de sécurité (CNS) .
Cette fois, les leaders de la plateforme, parmi lesquels Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Pascal Affi N’guessan et d’autres figures de l’opposition, avaient promis de faire du samedi 11 octobre une date historique. La porte-parole du PPA-CI, Me Habiba Touré, l’avait d’ailleurs qualifié de « jour du peuple déterminé », sous-entendant que rien ne saurait briser leur élan.
Aussi, depuis la publication de l’arrêté préfectoral, les canaux de communication de l’opposition s’activent pour rejeter la mesure.
Sur la page Facebook PPA-CI Relais, on peut lire : « Nos leaders sont catégoriques. La marche de demain est maintenue. Toute autre information ne nous concerne pas. »
La même plateforme relaie les propos de Pascal Affi N’guessan : « Un arrêté préfectoral illégal n’est pas opposable aux droits constitutionnels d’un peuple. »
Du côté de la société civile, la présidente d’Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), Pulchérie Gbalet, s’est également insurgée contre cette interdiction. Elle appelle à une mobilisation massive :
« Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle ! Sortons massivement ! Levons-nous pour notre pays, car trop, c’est trop ! »
L’ancienne employée du BENEDT estime que le communiqué d’interdiction du préfet d’Abidjan est « anticonstitutionnel et unilatéral ». Selon elle, il s’agit pour la société civile, les partis d’opposition et les citoyens engagés de se faire entendre face à un pouvoir qu’elle juge « de plus en plus sourd aux appels au dialogue, à l’approche d’une élection présidentielle sous tension ».
D’après les organisateurs, la marche devrait partir du carrefour du Sofitel Ivoire pour s’achever à l’espace SOCOCÉ des Deux-Plateaux, à Cocody. Le départ est prévu à 8 heures.
Reste à savoir si elle se tiendra effectivement malgré l’arrêté préfectoral. La question est désormais de savoir si le Front commun PPA-CI / PDCI-RDA ira jusqu’à braver la mesure sans troubler l’ordre public.
M.G






























