
PDCI-RDA : Yapo Yapo Calice, un secrétaire exécutif en chef déjà fragilisé ?
Lemandatexpress – En quête de la formule idéale pour affiner sa gouvernance au sein du PDCI-RDA, le président Tidjane Thiam a opéré un nouveau réaménagement à la tête du Secrétariat exécutif. Dans ce jeu d’ajustements, c’est le ministre Yapo Yapo Calice qui hérite de la direction de cette importante structure, en remplacement du Dr Emmou Sylvestre, désormais conseiller spécial du président du parti, avec rang de vice-président.
Si ce changement a été perçu par certains comme une sanction déguisée pour l’ancien titulaire, l’attention s’est vite déplacée vers le nouveau promu, dont la nomination suscite déjà débats et interrogations.
Originaire d’Agbaou et proche du Premier ministre Jérôme Patrick Achi, figure du RHDP et leader de la Mé, Yapo Yapo Calice est présenté comme un fidèle parmi les fidèles de Tidjane Thiam. Il figure au nombre de ceux qui ont pris part aux réunions organisées pour préparer l’élection de l’ancien Dg de Crédit Suisse.
Mais au PDCI-RDA, cette loyauté ne suffit pas toujours. En interne, plusieurs voix doutent de sa capacité à imposer son autorité dans un appareil politique souvent rétif aux nouveaux visages.
Sa cousine, Valérie Yapo, membre du Bureau politique du parti, n’a pas mâché ses mots. Elle juge qu’il n’est pas « politiquement compétent », estimant que d’autres cadres, « présents et actifs depuis des années », auraient davantage mérité ce poste stratégique, rapporte Jeune Afrique.
Même son de cloche du côté de l’ancien député Claude Emolo, pour qui cette nomination trahit un manquement au principe d’ancienneté militante. « Calice Yapo n’est pas un militant de longue date ni du sérail. Ce n’est pas quelqu’un qu’on a vu dans les moments difficiles », a-t-il regretté, selon Jeune Afrique.
Pour l’heure, l’intéressé garde le silence face à ces critiques, préférant sans doute laisser parler les actes.
Autrefois pilier du fonctionnement du parti, le Secrétariat exécutif a vu son influence s’effriter au fil des années. Sous l’ère de Djédjé Mady ou encore de Maurice Kacou Guikahué, il incarnait le centre névralgique du pouvoir interne. Mais depuis l’arrivée de Tidjane Thiam, l’organe semble avoir perdu de sa superbe. Du moins au goût de certains militants.
« Sous l’administration Thiam, le Secrétariat exécutif n’a plus de réel pouvoir. L’essentiel des prérogatives a été transféré aux Hauts représentants des districts, coordonnés par Noël Akossi Bendjo », déplore Claude Emolo.
À 63 ans, Yapo Yapo Calice se trouve ainsi face à un double défi : mériter la confiance de son mentor tout en redonnant souffle et crédibilité à une structure vidée de sa substance. Un pari à haut risque, mais aussi une occasion unique de se révéler.
M. Galé































