
Agriculture: L’anacarde à l’aube d’une nouvelle transformation
Lemandatexpress – Le 1er décembre 2025, la filière anacarde ivoirienne a engagé dans un réceptif de ka Riviera, un tournant stratégique avec l’ouverture de l’atelier national de validation de l’étude de restructuration du Programme de Développement de la Transformation de l’Anacarde (PDTA).
Sous l’autorité du ministre du Commerce et de l’Industrie, représenté par le Directeur général de l’Industrie, Emmanuel Tra Bi, les acteurs du secteur ont posé les bases d’une refondation industrielle devenue indispensable.
Premier producteur mondial de noix de cajou, le pays a réalisé des avancées notables depuis 2014, faisant passer son taux de transformation de 6,67 % à 36,5 % en 2024, soit une progression de 40 383 à plus de 344 000 tonnes traitées.
Mais l’objectif gouvernemental de transformer 50 % de la production reste hors d’atteinte. Les obstacles persistent : difficultés de financement, technologies locales insuffisantes, gouvernance dispersée et faible intégration des PME. « Comment accompagner nos PME et développer nos propres technologies ? », interroge Emmanuel Tra Bi, résumant l’enjeu central des travaux.
L’étude menée par le cabinet ATHARI Advisor propose les bases d’un PDTA 2, destiné à accélérer la transformation locale. Durant deux jours, administrations, experts et industriels examineront les diagnostics et les benchmarks réalisés au Vietnam, en Inde et au Brésil, afin de définir de nouveaux mécanismes, renforcer la coordination institutionnelle et prioriser les actions stratégiques.
Pour le ministre Souleymane Diarrassouba, représenté à la cérémonie, l’objectif est clair : faire de la transformation locale un levier de souveraineté et positionner la Côte d’Ivoire comme leader mondial du secteur.
Les travaux, qui se poursuivent jusqu’au 2 décembre, doivent permettre de consolider une filière plus performante, inclusive et durable.
Mathias Kouamé






























