
Affi N’Guessan (président du FPI) : « La CEI actuelle a échoué, Coulibaly-Kuibiert et tous les membres doivent démissionner » (déclaration)
Lemandatexpress – Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a exigé ce 17 avril, lors d’une conférence de presse, la démission immédiate de l’ensemble des membres de la Commission électorale indépendante (CEI), qu’il accuse d’inefficacité et de partialité.
S’exprimant depuis le siège du parti, l’ancien Premier ministre a vivement critiqué la CEI, s’appuyant notamment sur les irrégularités relevées dans le fichier électoral provisoire de 2024. Selon lui, ces anomalies prouvent l’incapacité de l’institution à organiser des élections « pacifiques, démocratiques et crédibles » en octobre prochain.
« La CEI actuelle, dirigée par Coulibaly-Kuibiert, a échoué. En conséquence, Kuibiert et l’ensemble des membres de la Commission doivent en tirer les conséquences et démissionner, afin qu’une nouvelle CEI soit mise en place », a-t-il déclaré avec fermeté.
Au-delà des critiques déjà formulées par le passé, Affi N’Guessan fonde aussi sa sortie sur la réunion du mercredi 16 avril entre la CEI et les guides religieux. Le FPI y voit une tentative d’instrumentalisation de ces leaders, accusant le président de la Commission de vouloir « engager un combat contre l’opposition politique ».
« Et il est allé plus loin dans la volonté de manipulation des hommes politiques en faisant croire que s’ils ne sont pas à l’heure actuelle à la CEI, c’est parce que les partis de l’opposition l’ont voulu. Nous sommes donc des adversaires mais pas des partenaires. L’opposition politique doit en tirer les conséquence. Nous, en tant que parti politique, désireux de conquérir le pouvoir, ne pouvons plus composer avec le président de la CEI et tous ses collaborateurs. Parce qu’il se garde d’évoquer les motifs de nos contradictions. Il se garde bien d’expliquer comment se fait-il que six millions de personnes inscrites sur la liste électorale, l’ont été irrégulièrement », a martelé le conférencier.
Avec cette charge, le FPI rejoint le PPA-CI et le PDCI-RDA, qui ont récemment annoncé le retrait de leurs représentants de la CEI, dénonçant, eux aussi, une institution devenue, selon eux, « non crédible ».
M.G.






























