
Avant la Tabaski 2025, le Premier ministre Mambé aux commerçants: « Nous ne voulons pas entendre de bruits relatifs aux coûts et à des taxes élevées.»
Lemandatexpress – Au cours d’une réunion, ce lundi 05 mai 2025 à Abidjan, avec l’ensemble des acteurs impliqués, le Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de Vie, Robert Beugré Mambé, a instruit les ministères techniques et les représentants de la filière bétail-viande, à travailler ensemble pour assurer un bon approvisionnement du marché afin d’éviter la flambée des prix lors de la fête de Tabaski prochaine.
Les échanges placés sous direction du chef du gouvernement ont porté sur trois enjeux majeurs que sont la disponibilité du bétail, la préservation du pouvoir d’achat des ménages et la répartition géographique équitable sur l’ensemble du territoire. Ainsi, il ressort de cette rencontre que la disponibilité du bétail sur le territoire ivoirien n’est pas problématique. On note, cependant, un déséquilibre de répartition.
En effet, selon les explications du ministre des Ressources animales et Halieutiques, Sidi Touré, le bétail est majoritairement concentré dans le sud du pays, notamment à Abidjan et ses environs, contrairement à certaines zones comme Korhogo, encore insuffisamment desservies. Une situation due au changement des circuits d’approvisionnement, en raison des contraintes sécuritaires. « Le marché est suffisamment fourni. Il se trouve que nous avons quelques soucis dans la répartition spatiale de cette disponibilité, puisque l’essentiel des têtes de moutons se trouve dans la région sud. (…) Désormais, le mouton vient plutôt par Noé, au lieu de Ouangolodougou. Nous avons commencé à travailler avec les différentes interprofessions, mais aussi avec tous les différents ministères concernés, à l’effet d’adresser une meilleure répartition nationale » a-t-il souligné.

Le trajet qui s’effectuait initialement du Niger, à la Côte d’Ivoire, en passant par le Burkina Faso, passe désormais par le Bénin, puis le Togo et le Ghana, avec un impact potentiel sur les coûts. Pour le Premier Ministre, il faut absolument éviter une hausse des prix. Aussi, a-t-il donné des instructions claires pour explorer toutes les options, y compris les voies terrestre, aérienne et maritime, afin d’assurer une disponibilité efficace du bétail. « Nous ne voulons pas de coûts supplémentaires ; pas un centime de plus. (…) Nous ne voulons pas entendre de bruits relatifs aux coûts et à des taxes élevées. », a déclaré le chef du gouvernement.
Présent à cette rencontre, le Président de l’Organisation interprofessionnelle agricole bétail-viande de Côte d’Ivoire, Sawadogo Issaka, a salué la fermeté du chef du gouvernement : « le Premier ministre a réglé tout le problème. Il a dit qu’il ne veut plus entendre qu’il y a des taxes à payer çà et là, n’importe comment (…) notre inquiétude était de ce côté. Nous les acteurs, on doit se retrouver pour échanger et mettre en place un système pour l’intérêt des populations ivoiriennes ». Abondant dans le même sens, le Général
Soumahoro Gaoussou, président de l’interprofession des petits ruminants, s’est montré rassurant, soutenant qu’« on a pas d’inquiétude à se faire (…) il n’y aura pas de problème cette année ». Le besoin en cette période est estimé à 150 000 têtes de bétails. Mais de l’avis des professionnels, les quantités disponibles sur le territoire, seront mieux connues dès le 15 mai. Au total, en anticipant sur les problèmes de disponibilité et de surenchère du coût du bétail, le gouvernement montre ainsi sa volonté de faire non seulement de la Tabaski un moment sans pression financière supplémentaire pour les ménages, mais aussi son engagement à préserver le pouvoir d’achat des ménages en toutes occasions.
M.Galé : Source : Primature































