
Transport fluvio-lagunaire: Désormais obligatoires, le port de gilets, l’immatriculation des engins, la visite technique, etc
Le ministre Délégué auprès du ministre des Transports chargé des Affaires Maritimes, Dr Célestin Serey Doh et le Ministre délégué auprès du Premier Ministre, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, chargé des Sports et du Cadre de Vie,.Adjé Silas Metch conduisaient une délégation, lundi 12 mai, à Tiaha, à 14km de Dabou, dans la région des Grands Ponts.

L’EPP 1 et 2 de ce village a servi de cadre à l’organisation de la 1ère édition de la campagne de sensibilisation nationale sur la sécurisation du transport fluvio-lagunaire Le choix du village d’accueil n’est pas fortuit. On s’en souvient, ce village de la région de Dabou, à été endeuillé, avec lui, toute la Côte d’Ivoire. Le naufrage d’une pirogue, le lundi 21 avril, a provoqué le décès de 12 des 17 occupants de l’embarcation qui les ramenait d’un rassemblement religieux chrétien.

Précisons que les personnes décédées sont tous, des enfants. Ce drame-ci et bien d’autres survenus auparavant sur nos rivières, fleuves et lagunes, ont motivé le lancement de la campagne nationale de sensibilisation pour la sécurité du transport par voies d’eau intérieure.
« Passés les émotions et les pleurs, place doit être à l’action préventive »
Pour le ministre délégué auprès du Premier chargé des Sports et du Cadre de vie, Silas Adjé Metch, “Passés les émotions et les pleurs, place à l’action préventive pour éviter de tels drames”. Au passage, il a bien voulu saluer « la promptitude » de son collègue, ministre Délégué auprès du ministre des Transports chargé des Affaires Maritimes, Dr Célestin Serey Doh.

Ce dernier a, officiellement des équipements au village. Ce sont, 200 gilets de sauvetage dont 50 en taille enfants ; 10 bouées-couronnées, «pour contribuer à réduire les risques d’accident et à préserver les vies humaines en cas d’accident, en attendant, la prise de mesures plus impactantes », a soutenu Dr Célestin Serey Doh. Il a toutefois rappelé que les équipements seuls ne suffisent pas pour garantir la sécurité si le comportement humain ne tend pas à respecter et faire respecter les mesures sécuritaires.

« Le comportement de tous les acteurs de ce mode de transport doit changer », a-t-il exhorté, ajoutant que, chacun est invité à adopter un comportement responsable, à s’auto-éduquer et à s’autocensurer. Ce réflexe nouveau passe aussi par, faire respecter nombre de places autorisées à bord et éviter les surcharges.
Le nouveau visage à venir du transport fluvio-lagunaire
Des « actions urgentes » sont en cours. A terme, a-t-il promis, celles-ci permettront de faire respecter, pendant les traversées lagunaires, le port des gilets de sauvetage qui doivent être en nombre suffisant ; d’immatriculer toutes les embarcations à propulsion mécanique circulant sur les plans d’eau ; de renforcer les visites techniques des engins lagunaires notamment les tines, les pinasses et autres embarcations de servitude ; d’assurer de façon permanente la police de la sécurité de la navigation et des embarcations et accentuer le dispositif de contrôle pendant les périodes festives et/ou de grands rassemblements ; de réaliser le balisage des voies d’eau navigables ; de veiller à l’utilisation de moteurs adaptés sur les embarcations artisanales ; de renforcer les campagnes de sensibilisation à la culture de la sécurité de la navigation et des embarcations, à l’endroit de tous les usagers des plans d’eau maritimes et lagunaires.

Il a surtout mentionné que, « la répétition de la Campagne Nationale de Sensibilisation pour la Sécurité par Voies d’eau Intérieures à travers le territoire national permettra de renforcer le travail quotidien », sans oublier de rappeler que, un projet de développement intégré du système fluvio-lagunaire a été engagé à partir de 1993 afin d’offrir des commodités de transport fluvio-lagunaire tant à Abidjan que sur toute l’étendue du territoire national.

« Malheureusement, la crise économique des années 1990 n’a pas permis de mener à bien cet ambitieux projet ». Qu’à cela ne tienne, le cap pour la modernisation dans ce secteur demeure une priorité pour l’Etat. « Les eaux intérieures dont font partie les lagunes et les fleuves sont certes des voies naturelles de communication entre les populations riveraines, constituant pour celles-ci un patrimoine culturel, mais il convient de souligner que leur usage est soumis à une règlementation et à des exigences en la matière, a pour sa part, rappelé le DG des Affaires Maritimes, le Colonel-Major, Kouassi Yao Julien.

Il a promis que, bientôt des équipes de la Direction Générale des Affaires Maritimes sillonneront les localités dans le cadre de la sensibilisation qui démarre et au cours de laquelle elles procéderont à une opération d’identification de tous les engins de transport des personnes et des biens, afin d’en faire l’état exhaustif et dégager les besoins en termes de formation des conducteurs, d’équipement de sécurité adéquats et d’embarcations homologuées.

Le chef du village d’accueil, Dé Lasme Enock a salué l’ensemble des actions et décisions. Notamment parce que, soutiendra l’autorité coutumière, « 95% de nos biens dont des plantations, villages de pêcheurs sont au-delà des cours d’eau ». Cerise sur le gâteau, les envoyés du gouvernement ont accédé à la volonté des villageois d’avoir une pinasse.
Mathias Kouamé































