
Interdiction des 2 et 3 roues sur le Boulevard Houphouët-Boigny (ex-VGE) : 126 engins saisis, dès la première journée
Après plusieurs mois de concertation et de sensibilisation, la mesure est entrée en vigueur. Depuis le jeudi 15 mai 2025 à minuit, la circulation des engins à deux et trois roues est formellement interdite sur le tronçon principal du Boulevard Félix Houphouët-Boigny, plus connu sous le nom d’« ex-VGE ».

Cette décision, longtemps attendue, marque une étape décisive dans la stratégie gouvernementale de lutte contre l’indiscipline routière et la régulation du trafic urbain dans le district d’Abidjan.L’initiative émane du ministère des Transports, dirigé par Amadou Koné, qui, soucieux de garantir l’application effective de cette nouvelle réglementation, a instruit la Direction de la police spéciale de sécurité routière (DPSSR) de procéder à des opérations de bouclage.

Ces interventions ont été menées avec l’appui logistique et humain de la préfecture de police d’Abidjan, mobilisant ainsi un large dispositif de contrôle.L’opération inaugurale, tenue dans la journée du jeudi 15 mai, a été supervisée sur le terrain par le Directeur général des Transports Terrestres et de la Circulation, Oumar Sacko. Celui-ci a précisé que l’interdiction s’applique uniquement à l’axe principal reliant le carrefour Aboussouan, à Treichville, jusqu’au carrefour dit “ancien Koumassi”.

Néanmoins, l’accès aux voies latérales (ou bretelles) demeure autorisé pour le moment, afin de permettre aux usagers de s’adapter progressivement à la nouvelle configuration de la circulation.Le bilan de cette première journée d’opération est révélateur de l’ampleur du phénomène : 126 engins ont été saisis et conduits à la fourrière, dont 102 motos, 1 vélo et 23 tricycles. Ces chiffres illustrent à la fois la nécessité de la mesure et la volonté des autorités d’y donner une suite rigoureuse.

Initialement prévue pour être mise en œuvre plus tôt, la décision avait été repoussée à plusieurs reprises afin de laisser place au dialogue avec les acteurs concernés, notamment les entreprises de livraison, les syndicats de transporteurs et les coursiers indépendants. La phase de sensibilisation, qui s’est étalée sur six mois, visait à expliquer les enjeux de cette restriction et à encourager l’adoption de comportements responsables.En imposant cette interdiction sur un axe aussi stratégique que l’ex-VGE, le gouvernement entend non seulement désengorger la circulation, mais aussi réduire les accidents impliquant les motos et tricycles, souvent accusés d’enfreindre les règles de conduite et de contribuer à l’insécurité routière.
Mathias Kouamé avec Sercom































