
Transport terrestre: Vers une grève nationale après l’échec des négociations avec le gouvernement
Lemandatexpress – Le secteur des transports terrestres en Côte d’Ivoire est à l’orée d’une crise majeure. À la suite de l’échec des discussions engagées avec le ministre des Transports, Amadou Koné, les patrons des entreprises de transport routier maintiennent leur mot d’ordre de grève, prévue pour le 26 mai. Une situation qui suscite une vive inquiétude chez les usagers, à l’approche de ce mouvement annoncé comme d’ampleur nationale.
À l’origine de la fronde : l’instauration d’une Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) de 18 % sur chaque billet vendu par les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel atteint ou dépasse 200 millions de francs CFA. Jugée “insupportable” par les transporteurs, cette mesure fiscale viendrait, selon eux, fragiliser davantage un secteur déjà confronté à de nombreux défis économiques et logistiques. Les professionnels dénoncent une taxe qui risque d’entraîner une hausse des tarifs de transport, en pleine période de cherté de la vie, affectant ainsi durement les populations.
Dans une tentative d’apaisement, une réunion de la dernière chance s’est tenue le vendredi 17 mai entre les représentants des entreprises de transport et le ministre des Transports. À l’issue des échanges, plusieurs participants ont exprimé leur déception face à ce qu’ils qualifient de manque de mesures concrètes. Si le ministre Amadou Koné a promis de saisir son homologue du Budget pour examiner les possibilités d’allègement fiscal, il n’a pas répondu favorablement à la principale revendication des transporteurs : la suppression ou la modulation de la TVA sur les billets. Son appel à suspendre le mot d’ordre de grève a donc été rejeté.
Face à cette impasse, les transporteurs entendent passer à l’action. Ce mardi 20 mai, les responsables des entreprises de transport terrestre se réunissent en conclave afin d’affiner leur stratégie de mobilisation. L’objectif : organiser un mouvement coordonné à l’échelle nationale, susceptible de paralyser une large partie du réseau de transport.
Dans l’attente des conclusions de cette réunion stratégique, l’incertitude plane sur les routes ivoiriennes. Si la grève est effectivement lancée le 26 mai, elle pourrait perturber gravement les déplacements, affecter l’économie locale et compliquer le quotidien de milliers de citoyens tributaires du transport public.
S.K































