
Présidentielle 2025 : la CAP-Côte d’Ivoire appelle à la mise en place de conditions pour une élection inclusive et apaisée
Lemandatexpress – Les partis de l’opposition, réunis au sein de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), ont organisé ce samedi 31 mai 2025, à la place FICGAYO de Yopougon-Abidjan, un meeting pour formuler des revendications en vue d’une élection présidentielle inclusive et apaisée.
Le meeting a rassemblé des milliers de militants venus d’horizons divers. Dans cette ambiance effervescente tournée vers le bon déroulement de l’élection présidentielle, le coordonnateur de CAP-Côte d’Ivoire s’est exprimé.
Tidjane Thiam : “Il ne faut pas prendre les Ivoiriens pour des idiots”
Depuis Paris, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), Tidjane Thiam, s’est adressé aux militants par visioconférence. Il a évoqué la nécessité d’une nouvelle révision et d’un audit de la liste électorale. Selon lui, il faut que le maximum d’Ivoiriens puisse s’exprimer, c’est-à-dire voter. Il estime que la récente opération d’enrôlement a été un succès et qu’il faut l’amplifier avec une nouvelle opération en 2025, avant l’élection bien sûr. À l’en croire, ce sont plusieurs centaines de milliers d’Ivoiriens et d’Ivoiriennes qui ont dépensé de l’argent pour obtenir leurs pièces, qui souhaitent voter, mais qu’on veut empêcher de le faire. Il faut donc leur permettre d’exprimer leur choix, qui est un droit fondamental.
“En fait, le message que j’ai pour vous ce matin est simple et tient en une phrase que je vous invite à retenir et à répéter. C’est la suivante : Il ne faut pas prendre les Ivoiriens pour des idiots. Nous ne sommes pas des idiots”, a-t-il lancé.
Simone Gbagbo dit non à un quatrième mandat d’Alassane Ouattara
Dans son discours, Simone Ehivet Gbagbo a mis en lumière plusieurs problématiques liées à la justice, à la paix, à la démocratie, etc. Elle est longuement revenue sur la liberté pour chaque parti politique de battre campagne sur l’ensemble du territoire national, y compris dans le nord du pays, ainsi que sur la reconnaissance des dozos en tant que chasseurs traditionnels et non comme forces de l’ordre.
Elle s’est également exprimée sur le troisième mandat du président Alassane Ouattara, qu’elle juge inconstitutionnel, en se fondant sur la loi fondamentale du pays. À ses yeux, un quatrième mandat ne saurait être acceptable.
“Les militants du RHDP ont le droit de choisir leur candidat pour la présidentielle. Mais, de la manière dont la Constitution limite le poste de président de la République à deux mandats consécutifs, Alassane Ouattara n’aurait jamais dû être candidat en 2020. Je demande au parti RHDP de revoir sa copie et de nous proposer un autre candidat pour l’élection d’octobre. Ils ont de très bons militants dans leur parti”, a insisté Simone Gbagbo.
Pascal Affi N’Guessan : “Cette CEI ne mérite plus d’exister”
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a lui aussi pris la parole. Il a critiqué l’organisation actuelle de la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe chargé d’organiser les élections. Devant les militants de l’opposition venus de tous horizons, Affi N’Guessan a mis en cause la crédibilité de la CEI. Il réclame la mise en place d’un nouvel organe dont aucun membre ne soit affilié à un parti politique.
“Est-ce que cette CEI est compétente et digne de confiance ? Non ! Non, et évidemment non ! La CEI ne mérite plus d’exister. C’est pourquoi nous devons tout faire pour mettre fin à l’existence de cette CEI et nous battre pour qu’un autre organe, plus digne de confiance, soit mis en place. Parce que la victoire en octobre 2025 dépend d’une CEI digne de confiance, véritablement indépendante, impartiale et neutre. Pour gagner en 2025, il faut d’abord gagner la bataille de la CEI. Êtes-vous prêts à mener cette bataille pour la victoire en 2025 ? Alors, si nous sommes prêts, restons mobilisés à l’écoute des mots d’ordre de la CAP-Côte d’Ivoire, car l’alternance est en marche. Unis et mobilisés, nous vaincrons”, a-t-il affirmé
Charles Blé Goudé : « Personne n’a un ACD sur la Côte d’Ivoire »
Charles Blé Goudé a quant à lui déclaré que l’alternance est en marche, au vu de la forte mobilisation des militants venus de toutes les régions du pays. Selon lui, la situation actuelle du pays n’est pas un terminus, mais une étape qu’ils vont bientôt dépasser.
Abordant l’élection présidentielle d’octobre prochain, il a lancé :
“Ce pays-là, personne n’a un ACD (arrêté de concession définitive) dessus comme Komé Bakary. Je vous vois en train de crier. Ça me projette déjà que 2025, c’est pour nous.”
À l’exception du PPA-CI, presque tous les partis de l’opposition ont répondu présent au meeting. La CAP-CI, créée il y a quelques mois, est composée de 24 partis politiques.
Pacôme N’Goran































