
Yamoussoukro/Marché Héléïs des 220 Logements: De bonnes affaires dans un désordre indescriptible
Le marché Héléïs, à Yamoussoukro, n’était auparavant qu’un petit marché de quartier, au 220 Logements. Au fil du temps, il a débordé pour se retrouver bien au-delà de son périmètre habituel d’occupation.
Les trottoirs et abords de la section de voie partant du « carrefour dangereux » jusqu’au sous-quartier «bon grain » sont illégalement occupés par les commerçants et vendeurs, dans un tintamarre indescriptible. Un marché certes, quotidien mais, le point culminant du désordre sur ce tronçon, il faut bien avoir la force de l’avouer, c’est lorsqu’on en arrive à la journée du dimanche, devenu par la force des choses, jour de marché.

A cette occasion, outre les populations des 220 Logements, celles des autres quartiers de la capitale politique et de même de villages environnants tels, Seman, Kossou, Saabo…, s’y retrouvent. Dans l’ensemble, ils sont bien conscients du danger qui les guettent, au quotidien, en disputant la chaussée, avec les engins (voitures, 2 et 3 roues). C’est en substance ce que nous a confié ce commerçant habitué des lieux et qui répond aux initial de S.O.
« De toutes les façons, au quotidien, la vie est faite de risques ». Son collègue, installé non loin, soutient qu’ils ont pris l’habitude de s’installer en ces lieux qui, « d’ailleurs, est mieux rentable ». Si les commerçants affluent au niveau de ce marché improvisé, c’est parce que les clients également ne boudent pas leur plaisir à s’y rendre. Dame N’Guessan qui vit dans les environs, en est une parfaite illustration ; « Pour mon âge, je préfère limiter mes déplacements », a-t-elle déclaré. « Allez au grand marché, situé un peu plus loin, au quartier Habitat me prend du temps et de l’argent, en ce qui concerne le transport ».
Elle n’est pas la seule à profiter de la proximité avec le marché Héléïs. Certains évoquent l’accessibilité des produits et marchandises et surtout, les coûts jugés moins chers. C’est ce que fait partager une autre dame qui a préféré nous donner le prénom « Julie ». Afin d’appuyer sa position, Julie déclare ironiquement : « J’estime que ce marché trouve son sens, dans le cadre de la lutte contre la vie chère ».

Ces différentes raisons sont loin de faire l’unanimité auprès des automobilistes et des usagers des deux et trois roues. La fluidité du trafic sur cette voie, au quotidien est le vœu le plus pieux. Le marché situé en face de la cathédrale Saint-Augustin (quartier Habitat) se trouve quasiment dans le même registre que celui des 220 Logements.
Par contre, celui de Kokrenou, mieux construit et moins cher semble être délaissé, au profit des deux autres suscités. La raison essentielle avancée par tous, a-t-on appris, la distance.
Mathias Kouamé, en mission dans le District autonome de Yamoussoukro































