
FOLKLORAMA 2025 :le patrimoine culturel immatériel magnifié à Gagnoa
Lemandatexpress – L’espace Naverland de Gagnoa a vibré au rythme des tambours ancestraux et des pas envoûtants de la tradition, ce lundi 09 juin 2025, lors de la 2ᵉ édition du festival FOLKLORAMA, célébration haute en couleur des danses traditionnelles du District Autonome du Gôh-Djiboua.
Le FOLKLORAMA 2025 a rassemblé un large public autour d’un objectif noble : la mise en valeur et la préservation du patrimoine culturel immatériel à travers les danses du terroir. Après une première escale remarquée en 2024 à Korhogo, dans le district des Savanes, le festival a posé ses valises à Gagnoa, capitale culturelle du Centre-Ouest ivoirien.
Neuf troupes issues des régions du Gôh et du Loh-Djiboua ont animé la scène dans une ambiance festive et conviviale. Chaque prestation, unique par sa rythmique, ses costumes et son histoire, a rappelé l’importance des traditions comme socle de l’identité collective.
Des troupes comme Zagrobi de Guéménédou, Gbégbé de Kpapékou ou encore Digba de Dibnago, toutes venues du département de Gagnoa, ont côtoyé des formations issues d’Oumé (Samassa de Zadi, Vaka de Gotta-Baoulé), de Divo (Zaurada de Gbagroubé, Sapah de Doubo) et de Lakota (Zagrobi de Gogné, Zagrobi de Dahiri). Toutes ont conquis le public par la beauté de leurs chorégraphies et l’authenticité de leur message culturel.

Pour Raymond Koffi Bi Tizier, PDG de Viva Prod Record et initiateur du festival, l’enjeu est clair : “Nous avons décidé d’œuvrer à la collecte, à la digitalisation et à la promotion de nos danses traditionnelles déjà en voie de disparition afin que nos enfants et petits-enfants les découvrent, se les approprient et ne les oublient pas. Parce que même quand un peuple a tout perdu, ce qu’on ne peut lui arracher, c’est sa culture”.
Ce message fort trouve un écho dans le succès de cette deuxième édition, qui confirme le rôle de FOLKLORAMA comme un véritable catalyseur de mémoire collective et de transmission intergénérationnelle. Plus qu’un simple festival, l’événement se positionne comme une mission de sauvegarde du patrimoine culturel ivoirien.

Au terme de cette journée d’émotions et de célébration, les regards sont déjà tournés vers la prochaine édition. Une certitude demeure : la culture vivra tant que des hommes et des femmes se lèveront pour la faire danser.
Pacôme N’Goran avec correspondance