
Présidentielle 2025 : Adjoumani à l’opposition – « Nous n’accepterons pas la dictature de la minorité »
Lemandatexpress – À l’occasion d’une nouvelle édition de la Tribune de presse du RHDP, ce mercredi 18 juin, le porte-parole principal du parti présidentiel, Kobenan Kouassi Adjoumani, a livré un message direct et sans détour à l’opposition, à quelques mois de la présidentielle d’octobre. Appel à la paix, fermeté sur le respect de la loi et rejet de toute forme de manipulation institutionnelle ont rythmé son intervention.
Dans une déclaration empreinte de fermeté, Adjoumani a invité les partis d’opposition à faire le choix du dialogue républicain plutôt que celui de la confrontation.« Je profite de cette tribune pour lancer un appel pressant à ceux qui formulent des revendications ou exigent des arrangements politiques. Ce temps est révolu. Le compte à rebours a commencé. Il est encore temps de revenir dans le jeu avant qu’il ne soit trop tard. » a-t-il déclaré.
Poursuivant, le porte-parole du RHDP a dénoncé ce qu’il qualifie de tentatives de remise en cause des textes de loi au nom d’intérêts partisans. « Ce que nous refusons, c’est la dictature de la minorité. Ce que nous refusons aussi, c’est qu’on transforme le viol de la loi en règle, en victimisant ceux qui veulent la contourner. »
Une Côte d’Ivoire démocratique
S’exprimant en filigrane sur les ambitions de certains leaders politiques, il a ajouté : « Ce n’est pas dans la rue que l’on rend éligible un candidat inéligible. L’éligibilité est une question de droit, pas de slogans. Refuser de se soumettre à la loi de la République, c’est défier la souveraineté populaire. »
Adjoumani a également tenu à rassurer sur le respect des libertés publiques dans le pays, citant en exemple la marche du PDCI-RDA, le samedi 14 mai, tenue dans le calme, encadrée de manière républicaine par les forces de sécurité, sans violence ni arrestation. Une démonstration, selon lui, que la Côte d’Ivoire est un État de droit où les libertés sont garanties, à condition que les règles soient respectées.
Une pique à Laurent Gbagbo et ses partisans
Enfin, dans une allusion à peine voilée à l’ancien président Laurent Gbagbo et à ses soutiens, Adjoumani a lancé : « Nous espérons que cela serve d’exemple aux autres ‘bagarreurs’. La violence n’est pas autorisée. Elle ne sera pas acceptée. » Au fait, le président du PPA-CI, lors de son meeting du 7 juin à Petit-Bassam, s’est dit prêt à battre s’il le fallait.
En somme, à quatre mois de la présidentielle, le RHDP réaffirme son attachement à l’État de droit, tout en haussant le ton face à une opposition qu’il juge parfois tentée par la surenchère politique ou la contestation des institutions. Reste à savoir si ce message trouvera un écho dans les rangs adverses.
M. Galé































