
Indépendance de la Côte d’Ivoire : Bouaké, épicentre du 65e anniversaire, l’appel du ministre Assahoré
Lemandatexpress – Pour la célébration du 65e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le gouvernement a choisi de porter son regard vers le centre du pays. Bouaké, deuxième plus grande ville du pays et capitale régionale du Gbêkê, accueillera les festivités officielles le 7 août 2025.
Le choix de Bouaké s’inscrit dans une tradition remise au goût du jour : celle des festivités tournantes de l’indépendance. Pendant plusieurs décennies, ces célébrations étaient centralisées à Abidjan. Mais depuis les années 2010, l’État a opté pour une décentralisation symbolique des cérémonies, afin de promouvoir l’unité nationale et valoriser les régions. Ainsi, Yamoussoukro, Korhogo, Daloa, Grand-Bassam, et San Pedro ont successivement accueilli les festivités, dans une logique d’équilibre géographique et de reconnaissance des territoires.
C’est désormais au tour de Bouaké de devenir, le temps d’une célébration, le cœur battant de la Nation.
Capitale du Gbêkê et ville longtemps marquée par les stigmates de la crise politico-militaire, Bouaké incarne la résilience et le renouveau. En choisissant cette ville, le gouvernement adresse un signal fort : celui d’une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même, unie dans la diversité, et engagée dans un processus de développement équilibré.
Le ministre Assahoré Konan Jacques, président du Conseil régional de Gbêkê, n’a pas caché sa fierté. Il a salué « la grande responsabilité » confiée à sa région, assurant que le Conseil régional est prêt à l’assumer « avec détermination et engagement ».
Appel à l’unité et à la mobilisation
Lors de la 2e session ordinaire du Conseil régional du Gbêkê, le 4 juillet dernier, Assahoré Konan Jacques a lancé un appel solennel à toutes les forces vives de la région : élus locaux, cadres, membres du Conseil économique, social, environnemental et régional (CESER), ainsi qu’à toutes les filles et tous les fils du Gbêkê. « Ensemble, faisons de cet événement une réussite éclatante, à la hauteur de notre hospitalité et de notre attachement à la Nation », a-t-il déclaré.
Au-delà de l’aspect festif, cette célébration sera l’occasion d’inaugurer plusieurs infrastructures sociales majeures : écoles, centres de santé, forages. Le ministre Assahoré a confirmé que ces réalisations seront officiellement remises au mois d’août. Elles témoignent de l’impact durable de l’événement sur le quotidien des populations locales.
Les enjeux de la célébration
Plusieurs enjeux se dégagent de cette commémoration. Primo, la cohésion nationale : en réunissant les autorités et les populations de toutes les régions à Bouaké, l’État entend renforcer le sentiment d’appartenance à une même Nation. Seconde, le dynamisme régional : la célébration est aussi un levier de visibilité et d’investissement pour la région du Gbêkê, qui bénéficie d’un coup de projecteur national. Tertio, une vitrine du développement : à travers les infrastructures inaugurées, le gouvernement veut montrer les résultats concrets de sa politique de développement régional équilibré. Etc.
La ville de Bouaké se prépare donc à accueillir la Nation. Au-delà des parades militaires, des discours officiels et des festivités culturelles, c’est une célébration ancrée dans l’histoire, résolument tournée vers l’avenir, que s’apprête à vivre le centre de la Côte d’Ivoire.
Martial Galé































