
Lutte contre le palu/Introduction du vaccin dans le PEV de routine: Cérémonie de lancement officiel du passage à l’échelle, à partir de N’Zianouan
Le terrain du groupe scolaire de N’Zianouankro, à N’Zianouan, dans le District sanitaire de Tiassalé, a servi de cadre, lundi 14 juillet, à la cérémonie de lancement officielle de l’introduction du vaccin anti paludique dans le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine de 75 Districts sanitaires.

Cela, tout en sachant que, depuis juillet 2024, la première phase de la même opération a été lancée, à partir d’Abobo, 38 Districts sanitaires ont été pris en compte. 600. 000 doses ont été déjà administrées.

Pour ce passage qui est officiellement lancé, ce jour, c’est une cible d’un peu plus de 944 000 enfants âgés de 6 à 23 mois. C’est un vaccin administré en 4 doses (à 6, 8, 9 et 15 mois). « Aujourd’hui marque une étape cruciale dans notre lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire », estimé le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, procédant à l’ouverture du lancement officiel de l’opération dans sa seconde phase.

Et pour cause, « Le lancement de la campagne de vaccination contre cette maladie mortelle, est un moment historique pour notre pays », toujours selon le ministre. il justifie cette assertion par le fait que, « Le paludisme a longtemps été un fardeau pour nos communautés, notamment, les enfants de moins de 5 ans qui sont les plus vulnérables » en ce sens notamment que, cette maladie représente environ 30% des consultations dans les hôpitaux avec une incidence de 233 pour 1000 dans la population générale. Pis, pour les enfants de moins de 5 ans, c’est trois fois plus, l’incidence du paludisme ; c’est au moins, 700 pour 1.000 enfants qui sont touchés.

« Des chiffres alarmants qui rappellent l’urgence d’intensifier nos efforts, d’autant plus qu’elle est évitable ». Parallèlement, la supplémentation en vitamine A ou le combat contre la carence des enfants en cette vitamine qui compromet, « gravement » leur santé et leur « développement», est lancé pour « une approche intégrée de la santé » prenant également en compte, la distribution des moustiquaires intégrés, d’insecticides, etc.
Au nom des partenaires techniques et financiers, Dr Lucien Manga, représentant résident de l’OMS, a salué « la détermination » du gouvernement ivoirien à « assurer la protection des populations contre la maladie en général, en particulier, celle à prévention vaccinale » il reconnait que l’introduction d’un nouveau vaccin dans l’arsenal de prévention d’un pays n’est pas chose aisée ; Mais, le fonctionnaire international se réjouit qu’en Côte d’Ivoire, on ait pu le faire et que ce soit l’un des pays premiers à le faire.

« A la suite d’une phase initiale réussie, nous voici à la phase d’extension ; ceci est en soit, un succès ». Mieux, il estime que la Côte d’Ivoire montre, une fois de plus, qu’elle est non seulement « sérieuse » mais, « déterminée » à faire reculer le paludisme sur son territoire en déployant « des interventions des plus efficaces ».

Du matériel roulant, singulièrement, des motos tout-terrain, au nombreux d’une dizaine, ont été remis à des agents de santé de la région.
Mathias Kouamé































