
Lutte contre l’incivisme routier : L’opération de traque des plaques illégales, utilisées pour dissimuler les immatriculations régulières, se déploie sur l’autoroute du Nord
Autoroute du Nord. PK 74. Les usagers qui ont emprunté le tronçon, dans la journée du samedi 2 août, ont pu observer un dispositif peu ordinaire, dans le sens Abidjan-Yamoussoukro.

La chaussée a délibérément été rétrecie par des balises de sorte à aider les éléments du Groupement de sécurisation routière (GSR) de la gendarmerie nationale d’intercepter plusieurs véhicules. Il s’agit de l’extension de l’opération de traque des plaques illégales, utilisées pour dissimuler les immatriculations régulières qui, après avoir été lancée au Plateau, le mardi 15 juillet dernier, se déporte sur l’une des voies les plus sollicitées par les automobilistes.

A notre passage, les hommes du colonel Dodora Serge (chef de l’unité du Gsr) qui ont pris la relève des forces de police nationale en cette zone interurbaine, ont pu, arracher plus d’une quinzaine de plaques. C’est une opération dirigée par la Direction générale des transports terrestres et de la circulation (DGTTC), entité sous tutelle du ministère des Transports. Justifiant le choix de cette section de l’autoroute du Nord, pour le premier responsable de la DGTTC, Oumar Sacko, « C’est un point stratégique » et, « Parce que, nous sommes à la sortie de la ville d’Abidjan et l’espace est vraiment approprié avec un parking qui permet de faire stationner les véhicules, le temps d’échanger avec les conducteurs de les verbaliser, de leur infliger des sanctions qui sont prévues par nos lois ».

Même si, « Certains semblent ne pas être informés » selon M. Sacko, « Pour nous, ce n’est pas une excuse. On n’a pas besoin d’informer sur des dispositions réglementaires ; Parce qu’on dit, nul n’est sensé ignorer la loi. Et ceux qui cachent leurs plaques d’immatriculation régulières le font sciemment. On n’a donc pas besoin de sensibiliser outre mesure », a-t-il prévenu.

A propos du déroulé de l’opération, le DG de la DGTTC s’est réjoui de la « montée en puissance », avant d’ajouter que, « Aujourd’hui, les véhicules sont immobilisés. Certains seront même remorqués. Ceux qui ont été immobilisés, ici, ont été passés au peigne fin. Toutes les contraventions qui étaient déjà sur le compte de ces véhicules ont été payées. Les plaques ont été retirées. Les amendes ont été payées. On a pu prendre, malheureusement, des autorités, des élus ; mais, qui ont vraiment compris et se sont prêté à l’exercice en retirant les plaques d’immatriculation fantaisistes et ont promis ne plus recommencer ».
Mathias Kouamé































